Le bureau du Comité exécutif de la Fédération malienne de football, ses ligues parallèles ainsi que ses clubs illégaux ont perdu la boussole. Une situation qui compromet dangereusement l’élection du 8 octobre prochain.
Ce qui s’est passé lors de ces assemblées générales de Sikasso et Bamako ressemble à nos élections politiques. On fait et on défait les présidents, selon les plus ou les moins-disants.
La prétendue Commission électorale de l’assemblée générale du 8 octobre prochain est une coquille vide. Ces six composantes offrent aux candidats des lunettes vertes à plusieurs nuances (vert perroquet, vert bouteille, vert d’eau, vert amande, vert avocat!!!). A tel point que les membres du Comité exécutif voient tout en vert, alors que le club de certains d’entre eux dont l’AS Réal arbore le noir depuis plusieurs saisons.
A preuve, l’assemblée générale élective du 8 octobre semble tourner au vinaigre avant même qu’elle n’arrive. D’abord, le collège électoral n’est pas connu, de même que le quorum. Cette assemblée générale de façade ne répond pas à toutes les modalités requises. Mais, les organisateurs semblent oublier quelques détails des textes sur ce point et sur bien d’autres. Ensuite les Ligues, Clubs et Regroupements sportifs qui forment le collège électoral se sont scindés en deux protagonistes dont les uns et les autres soutiennent deux candidats: Salaha et Mamoutou.
Le président de la Fémafoot, lutte depuis des années pour déloger certains présidents comme les présidents de la Ligue de football de Ségou, Mamadou Sow et le président de l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (Unafom), Mamadou Dipa Fané.
C’est dire que le quorum posera problème lors de l’assemblée générale prévue pour le 8 octobre. Les statuts et règlements de la Fédération malienne de football stipulent que les dossiers de convocation devront partir avec le collège électoral et non le contraire.
Encore faut-il préciser que l’actuel comité exécutif de la Fémafoot n’a jamais organisé depuis octobre 2013 une assemblée générale, selon les statuts.
C’est dire que la route est longue pour ceux qui veulent organiser une assemblée générale le 8 octobre prochain. D’autant plus que l’on veut le faire sans les conditions idoines d’une assemblée électorale. Pis encore, la composition de la Commission électorale pose problème.
Il ne faut donc pas s’étonner, outre mesure, si l’assemblée générale du 8 octobre ne se tienne pas.
Boubacar Diakité Sarr
Source: lesechos