Dans notre dernière livraison, nous vous annoncions que des manœuvres étaient en cours pour violer l’accord du 27 avril 2017 censé mettre fin à la crise du football malien. Les faits récents nous donnent raison.
Rappelons tout d’abord que pour mettre fin à la crise du football malien un protocole d’accord a été signé entre les parties en conflit, sous l’égide du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga et avec la médiation active du ministre du Commerce Abdel Kader Konaté. Le protocole prévoit, entre autres, que le président du bureau dissous de la Fédération (FEMAFOOT), Boubacar Baba Diarra, retrouve son fauteuil mais seulement pour 45 jours. Délai au bout duquel il organisera l’auto-dissolution de son bureau pour laisser la place à un comité de normalisation. C’est sur la base de cette entente que la FIFA a levé la suspension prononcée contre le Mali.
Boubacar Baba Diarra, qui a plus d’un tour dans son sac, ne se satisfait sans doute pas de cet accord. Nous vous révéllions, la semaine dernière, que ses proches mijotaient un plan secret pour lui permettre de contourner le protocole d’accord et de rester à la tête de la FEMAFOOT. Un plan qui consiste à pousser la FIFA à s’opposer à la dissolution prévue du bureau, sous peine de nouvelle suspension du Mali de toutes les activités sportives internationales. Et donc, en fin de semaine, nous avons appris que la FIFA a sorti ses batteries. Dans une lettre datée du 4 mai 2017 et adressée au président de la FEMAFOOT, la FIFA désavoue par avance le comité de normalisation prévu par l’Accord de sortie de crise et annonce qu’elle ne le reconnaîtra pas. Cela signifie, bien sûr, que si l’Accord est mis en œuvre, le Mali sera à nouveau suspendu par la FIFA. Devant une telle menace, Boubacar Baba Diarra et les siens espèrent que leur bureau sera maintenu, ce qui leur donnera les moyens d’organiser les prochaines élections et de rempiler. Qu’adviendra-t-il alors du ministre des Sports ?
Abdoulaye Guindo
Source: proces-verbal