Dix-huit (18) mois, pas une minute de plus, voilà le temps imparti par la communauté internationale à la Transition civilo-militaire mise en place après le renversement du régime du Président Ibrahim Boubacar KEITA. Et au cours de ces 18 mois sur lesquels sept (7) ont été déjà consommés dans les tergiversations, les autorités se doivent de réussir les travaux d’Hercule suivants : le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; le redressement de l’Etat et la création des conditions de base pour sa refondation ; la promotion de la bonne gouvernance ; la refonte du système éducatif ; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale ; le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives ; l’organisation des élections générales ; la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Face à la conjoncture, même les plus optimismes acceptent de laisser la question ouverte à l’opportunité. En tout cas, la question de la prolongation n’est plus tabou, n’en déplaise aux politiques qui n’ont aucune prise sur les évènements. Et les partisans de la junte d’agiter le spectre de la déflagration, en cas de mauvaise organisation du scrutin, avant de prêcher comme le prophète du temps : rien ne sert de courir… Qu’à cela ne tienne. Faut-il différer le différé ? Si, la prolongation se prépare. Il faut en débattre et le plus tôt serait le mieux diraient certains. C’est le débat de votre Facebookan du jour.
Babemba Touramakansi: C’est un joli TRUISME que de dire que la TRANSITION va être prolongée. La CEDEAO nous a fait perdre du temps. Et le Mali et ses intérêts sont au-dessus du FÉTICHISME DES DATES.
Ceux qui veulent PLEURER, J’AI des Mouchoirs.
Soumana Fofana : ça ne sert à rien d’aller à une élection bâclée comme si nous vivions dans un Etat normal. Donc, mieux vaut prendre le temps nécessaire qu’il faut pour un nouveau départ sans remue-ménage.
Ibrahima Sory Diabakaté : j’espère juste que Bah N’Daw tiendra parole (promesse faite solennellement lors de son investiture).
Par ailleurs, si la prolongation venait à s’imposer, nous osons espérer qu’elle soit prolifique, et non permettre à certains aventuriers de se la couler douce, au détriment de l’intérêt général.
Ailleurs, on a joué la prolongation voire les séances de tirs au but.
Pourquoi pas au Mali si la nécessité s’impose !
NB: si tant est que la transition n’est pas la période indiquée pour engager de gros chantiers, elle peut au moins faire face au minimum, c’est-à-dire l’essentiel, sans trop s’encombrer et dans le délai imparti.
Babemba Touramakansi : Séance de tirs au but. N’Daw dira que c’est Dieu qui n’a pas voulu…surtout que le Ramadan commence demain.
Ibrahima Sory Diabakaté : mdr! J’espère que cette excuse sera agréée par la CI, notamment les USA et la France qui tiennent au respect du calendrier prévu. Le Mali, est un pays sous tutelle de la CI….
Moussa Sidibé : nous faisons porter le chapeau de nos incapacités collectives à d’autres. La CEDEAO en impose en termes de fétichisme de date, car nous sommes incapables de dégager un consensus sur le minimum et l’essentiel commun… Nous nous perdons dans les jeux d’intérêt personnel. Ce n’est pas la CEDEAO qui viendra imposer ce consensus, c’est à nous de le trouver et de l’imposer à la CEDEAO, car ce consensus trouvera une base populaire large que la CEDEAO ne peut contester ni s’y opposer. A défaut, la seule variable à la CEDEAO qu’elle maîtrise sur notre situation reste les dates, car avant tout, nous sommes un maillon de cette organisation et un maillon très important (nous tendons souvent à l’oublier d’ailleurs), car après le Nigeria, le Mali en termes de superficie et de positionnement géographique vient. La CEDEAO ne laissera pas son sort commun se faire sceller par notre incapacité, c’est sûr et tant mieux d’ailleurs.
Fily Camara : je sais que tu soutiens la transition, c’est ta ligne, on l’a compris. Les conditions dans lesquelles cette dernière exerce en occultant la mise en place de l’organe unique des élections, mise à l’écart des acteurs de l’élection, ainsi que l’absence de justice pour des personnes qui ont perdu la vie au cours du 18 août, tout ça ne te choque pas. Maintenant, tu veux nous faire passer l’idée que cette transition peut être prorogée dans ces mêmes conditions. Là j’avoue, tu fais fort tout de même. N’oublie juste pas qu’on te lit, et les écrits restent. Lol !
Babemba Touramakansi : tu me connais peu hein. Les écrits restent parce qu’un Malien ne doit pas dire ce qu’il pense? Tu crois que je CHERCHE À PLAIRE à 4000 personnes qui elles-mêmes ont des avis différents? Ne mélangeons pas tout. J’ai mes convictions souvent différentes de ce que tu appelles transition. 1- Quand beaucoup parlaient ici de transition REFONDATRICE de 3 ans, j’étais un des rares qui disait qu’il faut juste un an, mais sans attendre de la transition de lutter contre la corruption et autres choses, juste les élections. 2- J’ai plusieurs fois écrit qu’il faut rendre JUSTICE AUX VICTIMES DES ÉVÈNEMENTS. Le premier mort c’était chez moi à Sikasso. Donc que les Dicko et tous exigent Justice. 3- J’ai publiquement CRITIQUÉ ici le Programme du gouvernement de la transition que J’ai trouvé trop long et flou pour une transition. 4. Mon post sur la PROLONGATION de la transition relève de l’intuition de l’ANALYSE (Pas pour PLAIRE ou SOUTENIR). 5. La PROLONGATION de la transition ne m’arrange pas du tout sur le plan professionnel (les élections arrangent les Agences de Communication. C’EST le temps de nos marchés conseils). Donc la transition ne m’empêchera pas d’être libre en analyse. Vous voyez tout en SOUTIEN ou Contre. Toi peut-être que tu n’es pas contre la transition. Et dois-je dire que pour moi la Transition C’EST ma transition, je m’en fous de ses visages.
Source: info-matin