Depuis le 6 octobre dernier, le village de Farabougou, dans la région de Ségou, est assiégé par des hommes armés, présumés djihadistes. La population ne peut plus sortir du village, se rendre dans les rizières pour récolter le riz, activité économique principale du cercle, ou aller au marché pour assurer sa subsistance. Sous l’extrême climat de tension que font régner ceux qui impriment ce blocus, des hameaux environnants se sont vidés de leur population et la majorité de la communauté peule a quitté la zone.
L’opération militaire Farabougoukalafia, lancée le 15 octobre dernier par les autorités de Transition pour libérer Farabougou, a permis aux forces de défense et de sécurité de se positionner à l’intérieur du village, mais n’a pas changé la donne pour trois milles d’habitants enfermés à ciel ouvert. Ce jeudi 19 novembre 2020, des djihadistes qui contrôlent la zone ont tué 2 paysans et blessé plusieurs autres à Farabougou. Selon des sources locales, des djihadistes qui ont interdit toute sortie de Farabougou sont allés tuer deux paysans dans leurs champs d’arachide sous prétexte que cela était interdit. Les faits se sont déroulés à 1 km du village.
Avec ces exécutions sommaires, ces assassinats, trop c’est trop. Il est clair que la signature du pacte de non-agression volera en éclats et s’imposera l’urgence de prendre une décision ferme pour libérer Farabougou du joug du terrorisme.
Le drame se poursuit toujours à Farabougou. Ce vendredi 20 novembre, le corps sans vie d’un paysan a été retrouvé dans son champ.
Source : INFO-MATIN