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Faits divers : L’INTRUS NE VOULAIT PAS REPARTIR BREDOUILLE

L. a une période préférée et il se montre audacieux dans sa manière de faire. Même s’il frôle parfois la capture

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Il y a aussi des saisonniers parmi les voleurs. Une catégorie de ceux-ci aime bien opérer durant l’hivernage lorsque les fortes pluies vident les rues et que la fraîcheur nocturne fait dormir les habitants à poings fermés. D’autres tentent leur chance lors des périodes de forte canicule quand les gens désertent leurs chambres pour aller chercher un peu de fraîcheur dans leur cour ou sur la terrasse de leur toit. Mais le profil qui nous intéresse aujourd’hui pourrait être désigné comme le voleur du Ramadan. Ce dernier tente sa chance dans la période qui précède tout juste le lever du soleil. Une période pendant laquelle les maisons sont le plus souvent calmes, car la plupart des occupants sont repartis pour un petit somme avant de commencer la journée et que les femmes récupèrent après les soucis que leur a donnés la préparation du petit déjeuner des jeûneurs.

C’est un de ces visiteurs indésirables qu’a « accueilli » la famille O. qui réside à Faladié Sokoro. Il était cinq heures du matin en ce premier jour du mois sacré. Le père de famille O. se trouvait déjà à la mosquée située non loin de son domicile. Comme cela est généralement le cas à cette heure du petit matin, aussitôt le petit déjeuner expédié, les jeûneurs de la concession avaient fait des choix divers. Certains avaient regagné leurs chambres pour entamer un dernier round de sommeil. D’autres avaient tout simplement préféré quitter la maison pour se rendre au travail. Un calme plat régnait donc au domicile du vieil homme et la cour était pratiquement vide. Avant de retourner dans leurs chambres respectives, les femmes en charge de la cuisine matinale avaient laissé pratiquement tous leurs ustensiles dans la cour.

Par mesure de prudence, une des belles-filles du vieil homme prit la peine d’aller ranger la bouteille de gaz dans un coin de la cuisine. Dont elle ne ferma cependant pas la porte avant d’aller se recoucher dans sa chambre. Elle ne se doutait pas que non loin de la concession quelqu’un attendait depuis quelques minutes qu’elle se retire pour passer à l’action. Nous désignerons cet homme par l’initiale L. puisqu’il n’a pas pu être formellement identifié jusqu’ici.

DE PLUS EN PLUS HARDI. Certains témoins nous ont néanmoins indiqué que l’homme avait attiré leur attention, la nuit précédant son incursion dans la concession des O. L., se souviennent-ils, se promenait dans la rue où étaient domiciliées ses futures victimes.  La présence d’un parfait inconnu dans la rue à une heure aussi tardive et la fréquence de ses passages avaient suscité les soupçons de quelques voisins. Ils s’apprêtaient d’ailleurs à interpeller ce passant bizarre lorsque ce dernier cessa brusquement ses aller et venues et s’éclipsa.

Mais comme certains le supposaient à juste titre, le malfrat ne s’était pas trouvé là fortuitement. Il s’était envoyé lui même en mission de repérage. Et il attendait tapi dans l’obscurité que son heure arrive. Pour L. le top fut donné lorsque le chef de famille sortit de la maison. Le voleur savait qu’une fois que le vieil homme serait à la mosquée, il avait peu de chances de trouver un habitant éveillé dans la concession. Il s’approcha donc du grand portail sans observer de précautions particulières et sans n’être nullement dérangé par l’ampoule allumée au-dessus de l’entrée. La seule mesure que prit le malfaiteur pour ne pas être facilement identifié fut de se couvrir le bas du visage avec un morceau d’étoffe.

L. s’est donc retrouvé dans la cour avec comme premier butin possible les ustensiles de cuisine éparpillés un peu partout. Un coup d’œil avait dû le persuader qu’il perdait son temps avec ces objets de peu de valeur et extrêmement encombrants. Le silence qui régnait dans ces lieux rendit le voleur plus hardi. Il pénétra plus en profondeur dans la cour familiale. Il avait dû se rendre compte que pas le moindre bruit ne s’échappait des différentes chambres. On peut aussi imaginer que L. avait été très déçu du tour qu’il avait fait dans la cour. Il n’y avait rien trouver de vraiment à emporter. Or le malfrat ne pouvait pousser l’imprudence jusqu’à s’aventurer à l’intérieur des chambres. Pourtant l’homme ne se résignait pas à repartir les mains vides.

A un moment donné, il se rendit compte qu’il n’avait pas « inspecté » la cuisine. A peine entré, il vit la bouteille de gaz placée dans un coin. L. hésita un moment. Il avait gaspillé un temps précieux à tourner en rond, le jour se levait et des bruits de pas commençaient à se faire entendre dans la rue. Mais le voleur décida de faire fi des risques qui avaient augmenté et de tenter tout de même sa chance. Il empoigna la bonbonne, la posa sur sa tête pour la transporter plus commodément et se dirigea à grands pas vers la sortie. Au moment il s’apprêtait à franchir le seuil du portail, il s’entendit apostropher.

UNE MINCE CHANCE. « Où amenezvous la bouteille de gaz de Tantie ? », lui demanda une voix d’enfant. Se retournant, L. vit un petit garçon de la famille, debout devant la porte légèrement entrouverte d’une chambre. Le voleur ignora l’appel du petit et pressa le pas. Il entendit derrière lui les cris de l’enfant et la rumeur du réveil de la concession. Il lui restait encore une mince chance de prendre le large, le temps que les gens comprennent ce qui était arrivé. Mais à peine le voleur eut-il atteint le bout du carré qu’il vit arriver vers lui le chef de famille qui revenait de la mosquée.

L. comprit alors que la partie était perdue. Les premières lueurs du jour éclairaient déjà les rues et il ne pouvait plus compter que sur la vigueur de ses jambes pour échapper à ses futurs poursuivants. Le voleur balança de toutes ses forces la bonbonne sur O. qui esquiva miraculeusement  le projectile. Entretemps toute la concession s’était réveillée et avant même que le vieux ait pu crier au voleur deux jeunes jaillirent de sa maison.  O., encore tout secoué, se contenta de leur indiquer du doigt la direction dans laquelle était parti le voleur. Les garçons partirent aux trousses de L. en criant de toutes leurs forces pour faire sortir les voisins. Mais ces derniers, rendus sans doute prudents par l’heure matinale de l’événement, ne se manifestèrent guère. Le malfrat utilisa l’avance qu’il avait pu prendre pour foncer en direction de la gare routière de Sogoniko. Il se perdit ensuite dans les dédales de ce lieu très particulier, mais qui n’avait pas encore repris son animation habituelle.

Il ne restait plus aux victimes qu’à se présenter quelques heures plus tard au poste de police pour faire une déclaration de tentative vol. Elles en ont profité pour rappeler qu’elles avaient reçu une « visite » similaire quelques jours auparavant. Par chance, la famille n’a eu aucune perte de biens matériels à déplorer. Mais elle redoute que le malfrat ne se décourage pas et tente un troisième passage. Les policiers qui ont enregistré la plainte, nous ont indiqué que cette affaire vient allonger la liste des vols ou tentatives de vol qui se seraient produits dans des formes très semblables en l’espace de quelques jours dans le même secteur du quartier.

Les plaignants n’ont jusqu’à présent pas pu donner une description très précise de leur(s) voleur(s). Or, tous n’ont pas eu la chance de la famille O. Certaines des victimes ont subi des pertes importantes. Mais les limiers ne désespèrent pas de coincer l’audacieux voleur. En additionnant les bribes de description qui leur ont été données,  ils se sont fait une idée assez exacte de l’apparence physique du suspect et ont dressé un portrait-robot plutôt convaincant.

En attendant de boucler leur traque, nos interlocuteurs demandent aux populations d’observer la plus grande prudence durant le mois de carême. Car les malfrats qui rodent dans les rues pendant cette période sont du genre audacieux et rapide. Ces saisonniers là ne sont donc pas à sous-estimer.

MH.TRAORÉ

Angers (France) : UNE MÈRE JUGÉE POUR INFANTICIDE, LE PÈRE POUR RECEL DU CADAVRE

Père et mère sont devant les Assises. Une femme de 30 ans comparaît depuis lundi devant la cour d’assises du Maine-et-Loire à Angers pour avoir noyé son bébé dont elle venait d’accoucher. A ses côtés, le père de l’enfant comparaît, lui, pour recel du cadavre.

L’homme, âgé de 33 ans, décrit par le «Courrier de l’Ouest » comme violent et toxicomane, avait confié en septembre 2012 aux services sociaux avoir découvert, quatre ans plus tôt, le corps d’un nourrisson enveloppé d’une couverture, à l’intérieur d’une boîte à chaussures entreposée dans le grenier de sa maison, à Chaudron-en-Mauges (Maine-et-Loire). Il n’avait alors pas dénoncé sa compagne, qui lui avait avoué avoir accouché de l’enfant. Le corps du bébé, une petite fille, avait ensuite été placé dans un bidon d’aliments pour chiens, qui avait suivi le couple dans ses deux différents déménagements, jusqu’au départ de la mère du domicile familial en avril 2012.

L’accusée, mère d’une petite fille à l’époque des faits, avait reconnu devant les enquêteurs avoir accouché à l’été 2007 dans sa baignoire après avoir rempli celle-ci. Elle avait maintenu le bébé, né vivant, sous l’eau, expliquant son geste par la crainte de la réaction de son conjoint, dont elle avait peur. Selon «Ouest France »,elle a été sujette à trois dénis sur ses quatre grossesses.

Elle avait également indiqué aux enquêteurs que son compagnon avait gardé la boîte contenant le corps de l’enfant pour lui faire du chantage, menaçant de la dénoncer si elle le quittait. La boîte n’avait pas été retrouvée lors des perquisitions menées en 2012.

En mai 2014, le père s’était présenté à la gendarmerie, à Montrevault, en déclarant avoir découvert le bidon contenant les restes de l’enfant à l’occasion du rangement de son garage. Le verdict est attendu pour vendredi.

(Sources : Paris Match/AFP)

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