Le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa) a tenu le mardi 30 janvier 2018, la 26e session ordinaire de son conseil d’administration sous la présidence d’Ousmane Traoré. Cette session était consacrée à l’examen et à l’adoption du plan de travail annuel et du projet de budget de l’exercice 2018.
Au titre de l’année 2018, la direction du Fafpa continuera la mise en œuvre des projets et programmes confiés en qualité de maitre d’ouvrage délégué : le Procej, le Pic-III de Lux-Dev et le Praps.
En 2018, 185 actions, plans, projets de formation seront consolidés et financés au profit de 4950 actifs tous secteurs confondus autour d’un budget établi en recettes et en dépenses à la somme de 8 852 632 701 F CFA dont 5 707 000 000 F CFA au titre de la prévision taxe de de formation professionnelle (TFP) 2018.
Conformément aux orientations du conseil d’administration, la direction du Fafpa s’occupera du règlement des arriérés de factures. Par ailleurs, la structure se propose de porter ses nouveaux engagements autour de 60 % de la prévision de la TFP effectivement mobilisable au regard du taux d’encaissement des exercices antérieurs.
Les ressources supplémentaires seront orientées spécifiquement sur trois axes majeurs : les programmes de soutien à la formation (communication et ingénierie), la concession d’un nouveau manuel de procédures et cadre organique et la construction du siège.
En 2017, les activités réalisées par domaine d’intervention adoptées par la 25e session ordinaire sur la base d’un budget approuvé de près de 7,6 milliards de F CFA ont permis de maintenir la structure en statu quo. Autrement dit, la mise en œuvre de ce programme fait ressortir que le taux et le rythme de la mobilisation de la taxe de formation professionnelle (TFP) ont été les mêmes qu’en 2016.
Le conseil a aussi validé des perspectives encourageantes pour la nouvelle année. Au 31 décembre 2017, le taux d’exécution technique est de 71,79 %. L’exécution financière ressort à 78,18 % y compris le règlement des arriérés en application des recommandations du conseil d’administration.
Aux dires du président du conseil d’administration, Ousmane Traoré, sur une prévision de 6 milliards 394 millions F CFA, la TFP de l’année 2017 recouvrée par la direction générale des impôts a été de 4 milliards 261 millions F CFA, soit un taux de recouvrement de 66,64 %.
A l’en croire, ce bilan est identique à celui de l’année dernière. Ce qui, à en croire M. Traoré, explique les mesures prudentielles et de précaution prises par la direction du Fafpa quant à l’engagement de certaines rubriques de dépenses du programme.
“Pourtant, sur 156 actions, plans et projets de formation (hors formation professionnelle par apprentissage) prévus, 112 actions, plans et projets de formation ont été réalisés pour la formation de 2901 actifs tous secteurs confondus”, a-t-il rappelé. Et d’ajouter que 115 organismes de formation ont été habilités et sept organismes de formation équipés en matériels, appareillages et outillages (Mao).
Dans le cadre de l’amélioration de la qualité, le Fafpa a entamé des réformes pour améliorer l’offre de formation à travers d’une part la révision de l’habilitation des opérateurs de formation et d’autre part la mise en place des commissions techniques d’analyse et de régulation des projets à financer.
A titre de rappel, il dira que la direction du Fonds a organisé les Journées portes ouvertes à travers le “Salon Millenium Fafpa-20 ans” avec l’ensemble de ses partenaires stratégiques, publics et privés, voire internationaux afin d’échanger, mutualiser et adopter des approches nouvelles de financement et de gestion pérenne de la formation professionnelle dans le cadre de la mission dédiée au Fonds.
Une rencontre ayant permis de faire des recommandations pertinentes dont : approfondir la réflexion en vue du changement du mécanisme actuel de recouvrement des ressources de la TFP au même titre que les Fonds et institutions de financement de la formation professionnelle des autres pays du Rafpro ; consolider la pérennité du Fafpa par le recouvrement et la mise à disposition de l’intégralité des ressources de la TFP budgétisées dans l’année ; créer un cadre de concertation entre l’Unité de coordination partenariat public/privé (PPP) et les structures en charges de la formation professionnelle.
Drissa Kantao
Source: Le Confident