Deux factions de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) se sont affrontées, mardi 16 octobre, à cause de la gestion des tablettes offertes par le président de la République à la Faculté de droit privé (Fdpri). L’incident a interrompu les évaluations de la troisième année de l’établissement.
La violence devenue monnaie courante dans le domaine universitaire, hier deux factions dissidentes du comité AEEM de la Faculté de droit privé (Fdpri) se sont affrontées autour de la gestion des tablettes offertes par le président de la République.
Une étudiante de la troisième année, l’une des rares ayant déposé sa copie, se rappelle du climat dans lequel elle a fait son évaluation. En pleine concentration sur l’épreuve de droit des sociétés, hier, les étudiants ont été surpris par des coups de feu, et de violents accrochages entre deux clans de l’Association des élèves et étudiants du Mali s’en sont suivis. D’après nos sources, un gardien aurait été blessé.
« Vraiment ce n’est pas sérieux du tout, car au moins au moment des examens, il doit y avoir la sécurité au sein de l’établissement et j’étais même surpris de voir que les surveillants sont partis laissant derrière eux les étudiants », se plaint un autre.
Selon notre interlocutrice, le problème tourne au tour de la gestion des tablettes offertes par le président de la République. « L’administration aurait promis un nombre de tablettes à l’AEEM. Le secrétaire général du bureau est accusé de favoriser ses proches dans la distribution de ce quota dédié à l’AEEM », a-t-elle révélé.
Lors de la campagne présidentielle du scrutin de 2013, le président de la République avait promu un étudiant- un ordinateur. A la place des ordinateurs, il a effectué fin juin la remise d’un lot de tablettes. Depuis, leurs distributions est au centre des tensions au sein de certaines facultés. Et avec cette affaire, les vielles rivalités entre factions de l’organisation estudiantine se réveillent : la gestion de l’argent du parking et l’épineuse question des tablettes présidentielles.
Nos tentatives d’avoir les autorités de la Faculté ont été vaines pour nous confirmer les raisons du conflit.
Fatoumata Haidara
Source: L indicateur du renouveau