“La Belgique est engagée aux côtés du Mali depuis plus de 20 ans. Elle entend ne pas faillir à ses engagements en se tenant aux côtés des populations du Nord qui paient un lourd tribut à une crise qui s’éternise et les laissent dans la souffrance et l’insécurité”, a déclaré Myriam Bacquelaine, cheffe du poste diplomatique de la Belgique au Mali.
Cette contribution renforce davantage le partenariat entre le gouvernement de la Belgique et le Pam au Mali.
“Ce financement tombe à point nommé. Le plan de réponse humanitaire pour 2016 dans le pays n’était financé qu’à hauteur de 30 %, alors que les besoins humanitaires, spécialement pour la sécurité alimentaire et la nutrition, demeurent importants”, a déclaré Silvia Caruso, représentante du Pam au Mali.
Particulièrement éprouvées par la sécheresse, les populations du Nord et du Centre du pays subissent les conséquences d’un conflit prolongé. Le Pam avait cependant été forcé d’opérer des coupes claires dans l’aide aux déplacés et aux réfugiés, surtout suspendre entièrement son programme de repas scolaires, et réduire le soutien aux enfants – ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes – qui souffrent de malnutrition aiguë modérée.
“Grâce à la contribution belge, le Pam est à mesure de relancer le fonctionnement des cantines scolaires dans environ 500 écoles et répondre aux urgences à travers le pays. Cependant, 69 000 enfants dans près de 400 écoles ne sont pas assistés par manque de fonds, des ressources supplémentaires sont indispensables pour assurer la suite des activités”, a ajouté Caruso.
La malnutrition touche un enfant malien sur trois, avec un taux de malnutrition aiguë globale de 12,4 % chez les moins de cinq ans. Dans la région de Tombouctou, ce taux atteint 17,5 % – contre un seuil critique établi a dix pour cent par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La malnutrition comporte des risques graves, voir mortels, pour les enfants. Elle sape les facultés intellectuelles et la productivité, et perpétue la pauvreté au niveau des familles et des sociétés.
D’ici fin 2016, le Pam sera désormais en mesure d’accorder des bons d’achats à 27 200 déplacés internes et refugiés au nord du Mali, de fournir des repas scolaires à 77 510 enfants dans 425 écoles dans tout le pays, et de traiter 9 060 enfants de moins de cinq ans, ainsi que 890 femmes enceintes et allaitantes, contre la malnutrition aiguë modérée.
Source PAM
Source : L’Indicateur du Renouveau