Pour faire face aux occupations anarchiques survenues sur les espaces universitaires de la colline de Badalabougou, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a battu les pavés, ce jeudi le 07 mars 2019, en quittant de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) pour arriver devant la mairie de la commune V du district de Bamako.
Une situation qui a d’abord fait mobiliser plus d’une centaine d’étudiants contre les mauvais agissements des autorités communales de la commune V du district de Bamako.
Aux environs de 10h du matin, les étudiants, en provenance de la colline de Badala, ont envahis la devanture de la mairie de la commune V, avec en leur tête, le secrétaire général de l’AEEM Moussa Niangaly. On pouvait lire sur leurs pancartes « Libérez nos espaces universitaires », « Dégage le maire Amadou Ouattara ». Il faut aussi signaler que certains étudiants de la Faculté de Médecine et d’Odonto Stomatologie étaient également à la marche pour apporter leur soutien sans faille à leurs camarades de Badalabougou.
Le maire Amadou Ouattara a reçu le bureau de la coordination de l’AEEM et les échanges se sont portés sur la recherche des voies et moyens pour déguerpir les occupants qui sont illicitement sur les sites. Pour certains étudiants, l’AEEM a toutes les preuves concernant ces occupations et avec la complicité des autorités communales. C’est un espace purement universitaire et qui ne doit pas être occupé par d’autres personnes qui n’ont rien à avoir avec l’éducation. Ils ont laissé entendre que c’est une lutte noble pour les étudiants et qui doit aboutir à la libération de cet espace universitaire.
A leur sortie d’audience avec le maire Amadou Ouattara, le secrétaire général de l’AEEM Moussa Niangaly, a d’abord laissé entendre que la coordination de l’AEEM est venue lancer un ultimatum aux autorités communales de la CV afin de libérer l’espace dans un délai de 15 jours. Il a signalé que la rencontre s’est débouchée par un soulagement, car le maire de la commune CV leur a promis qu’il ne ménagera aucun effort pour apaiser la tension. Il a profité de l’occasion pour rappeler que si le délai s’expirait sans qu’il n’y ait satisfaction, l’AEEM agirait en responsable et ferait tout pour avoir son dû.
Gaoussou Kanté
Malijet