Le dernier Rapport trimestriel 2018 du Secrétaire Général de l’ONU sur la situation sécuritaire au Mali est sorti le 28 décembre dernier. Un nouveau document qui note une fois de plus «une détérioration» de la situation sécuritaire aussi bien qu`au Centre qu’au Nord du pays. Dans ledit Rapport, il ressort que d’octobre à décembre 2018, au moins 109 attaques dont la majorité contre les forces armées maliennes, ont été enregistrées. Ces chiffres sont donnés à un moment où l’insécurité prend du territoire dans le Centre du pays.
Dans ce Rapport de l’ONU, il est mentionné que «la situation sécuritaire reste toujours très préoccupante». Selon le document, le dernier trimestre de 2018 a été marqué par des attaques des groupes extrémistes violents dans les Régions du Centre et du Nord du Mali. Au total, 48 attaques à l’engin explosif improvisé ont été enregistrées au cours de ces trois derniers mois. Les forces armées maliennes ont été la cible privilégiée de ces attaques asymétriques dans les Régions de Mopti, Tombouctou et Ségou avec plus de 28 soldats tués et autres 47 blessés contre 19 morts et 24 blessés au cours de la période précédente.
Selon le Rapport, dans le Centre du pays, 108 civils, dont un enfant, ont été tués et 43 autres, dont 5 enfants et une femme, ont été blessés. Le document indique également l’enlèvement de 43 autres civils toujours dans le Centre.
Par ailleurs, le Rapport fait part d’une amélioration de la situation sur le terrain avec la signature de l’Accord de paix de Koro, au mois d’août ainsi que par le déploiement des forces de défense et de sécurité maliennes à Dialloubé, Kouakourou et à Dioungani, dans la Région de Mopti.
Toutefois, l’ONU indique que l’absence de l’État dans certaines parties du Centre et du Nord du pays continue «de laisser la voie libre aux groupes extrémistes violents pour étendre leur influence».
Ce nouveau document de la mission onusienne au Mali apparaît au moment où une nouvelle attaque meurtrière a fait 37 morts à Koulongo, dans le Cercle de Bankass, dans la même Région de Mopti. Des tueries qui ont provoqué la panique dans la zone ayant entraîné un déplacement massif des Habitants vers d’autres localités.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT