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Face à la persistance de la grève des magistrats : Le gouvernement reprend le bâton de la sanction

A la suite de plusieurs démarches et des conciliabules auprès des syndicats des magistrats pour la levée de leur mot d’ordre de grève illimitée, on s’était cru au bout du tunnel. Mais, en fin de semaine dernière, le schéma de sortie de cette crise a été chamboulé. Le gouvernement doute désormais de la sincérité des magistrats et a même décidé de ne pas leur payer leurs salaires du mois d’octobre.

Après une lueur d’espoir pour la levée du mot d’ordre de grève illimitée des magistrats, on constate une radicalisation des  parties prenantes (Gouvernement et syndicats de magistrats). Ce, malgré quelques avancées enregistrées pour le dénouement de cette situation. Il s’agit de la décision du gouvernement à payer les salaires du mois de septembre des magistrats afin, expliquait-t-il, d’apaiser le climat social. Une décision après laquelle le ministre de la Justice, Tiéna Coulibaly, a rencontré les responsables syndicaux pour mettre fin à cette grève qui n’a que trop duré. A cette occasion, le ministre Coulibaly exhortera les magistrats à reprendre le travail eu égard à l’engagement du Président de la République à améliorer leurs conditions de vie.  Estimant que cet engagement présidentiel est plus important qu’un accord écrit obtenu du gouvernement, M. Tiéna Coulibaly a proposé de lever sans condition le mot d’ordre de grève sur la base de cet engagement du chef de l’Etat.

Pour les grévistes, malgré l’acceptation de la main tendue du Président IBK, le mot d’ordre de grève ne peut être levé sans conditions.  

Pour eux, il faut au préalable un certain nombre de mesures d’accompagnement: que  le Premier ministre abroge son décret de réquisition qui porte atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire ;  que  le gouvernement adopte le tableau synoptique à lui proposé par les syndicats suivant les modalités dégagées par le même document relativement à la question sécuritaire ; et  s’engage à adopter la nouvelle grille avec comme plancher 700 et comme plafond 2500 avant fin février 2019. Compte  tenu de la délicatesse de la question, la délégation syndicale avait décidé de saisir l’assemblée générale qui sera convoquée   le jeudi 25 octobre 2018 à la Cour d’appel de Bamako.

A la grande surprise de tout le monde qui avait le regard fixé sur cette date fatidique, les syndicats des magistrats ont annoncé le report de cette assemblée au jeudi 1ernovembre 2018.  Cet ajournement a été mal apprécié par le gouvernement qui voit en cela une montée des enchères.

De sources proches de la Primature, on risque de revenir à la case de départ. Car, indique-t-on, le gouvernement estime que les syndicats de magistrats sont de mauvaise foi. Du côté des syndicats, on se plaint du mépris du gouvernement à leur égard.

Pour le gouvernement, il est plus que temps de mettre fin à ce chantage syndical. C’est pour cela que des sources proches du dossier affirment que le gouvernement ne paiera pas les salaires du mois d’octobre aux magistrats.

Oumar KONATE 

Source: La Preuve

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