C’est par un communiqué de presse, rédigé et publié le 26 octobre dernier, sur instruction de son président Mohamed Chérif Haidara, que le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), a fait savoir son amertume, face aux tortures inhumaines que sont en train de subir nos compatriotes établis en Angola. Ledit communiqué a été suivi d’un point de presse pour tirer la sonnette d’alarme, afin qu’une solution soit trouvée en commun accord avec les autorités de la République sœur d’Angola.
En effet, le communiqué fait ressortir que : « depuis plusieurs jours nos compatriotes établis en Angola lancent un cri de détresse, en interpellant avec force les plus hautes autorités du pays, afin d’assurer leur protection dans une situation désespérée compromettant leur intégrité physique ainsi que la protection de leurs biens matériels en Angola ». Prenant avec stupeur la situation qui prévaut dans ce pays, sœur africaine, le CSDM a réagi illico, tout en apportant son soutien avec leurs frères maliens de l’Angola. Cet appui a été fait en invitant sa structure de base en Angola, à procéder à une analyse objective de la situation.
Déjà, au regard de la profondeur de la situation que vivent nos compatriotes établis en Angola, le CSDM, à travers le communiqué lance un appel appuyé, à l’opinion nationale et internationale, afin qu’elle agisse en appui aux gouvernants des pays concernés, dans le cadre des droits humains et des accords d’établissement, pour assurer leur protection physique et matérielle.
Toujours, selon le communiqué, les premières informations recueillies auprès de sa structure de base et de quelques victimes, laissent penser que ce sont les Maliens, les Sénégalais et les Guinéens qui sont les plus nombreux à connaitre cette situation de détresse.
Par rapport à ce cas spécifique de l’Angola, le CSDM demande aux gouvernements du Mali, du Sénégal et de la Côte-d’Ivoire, d’agir ensemble, avec l’appui conséquent de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) pour la mise en œuvre d’une solution urgente et appropriée. Une telle démarche pourrait éviter le pire à nos compatriotes, en leur évitant de connaitre un traumatisme, qui pourra définitivement impacter leurs vies.
Pour une gestion définitive de cette question qui est à l’ordre du jour, le CSDM réitère sa demande de faire de la migration irrégulière un véritable enjeu économique et politique. Aussi et surtout de faire en sorte que sa gestion soit collectivement prise en charge par les Etats du monde, dans le cadre des organisations régionales constituées. Dans ce cas spécifique de l’Angola, les gouvernements du Mali, du Sénégal et de la Côte-d’Ivoire, ne peuvent-ils pas agir ensemble, avec l’appui conséquent de l’OIM, pour la mise en œuvre d’une solution urgente et appropriée.
L’Ambassade du Mali en Angola, consciente que cette opération affecte beaucoup nos compatriotes à différents endroits du pays a envisagé d’anticiper sur la situation. Ce qui a permis de prendre toutes les dispositions utiles en accord avec les plus hautes autorités maliennes. Au nombre de ces mesures, nous retenons : une réunion de travail avec le Comité des Maliens d’Angola pour réfléchir sur la conduite à tenir par nos compatriotes et les réponses à fournir en cas d’attaque contre eux ou leurs biens. De même, l’Ambassade du Mali en Angola a aussi initié une gestion concertée avec la Guinée et la Côte d’Ivoire, au regard du fait que nos ressortissants évoluent dans les mêmes secteurs d’activités. Il a été aussi question de la création d’un comité de crise composé des ministères concernés pour la circonstance.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre