Située à 110 km de Sikasso et 335 km de Bamako, la mine d’or de Nampala est l’œuvre de la société junior canadienne d’exploration et de développement minier, Ressources Robex. En effet, elle est à cheval entre les communes rurales de Finkolo-Ganadougou et de N’Tjikouna. La cérémonie inaugurale de cette nouvelle mine en 3e région était présidée par le ministre des Mines et du Pétrole, Lélenta Hawa Baba Bah, en présence des cadres de Ressources Robex, des autorités administratives du cercle de Sikasso, celles municipales et coutumières de la localité.
La toute première mine du Groupe Robex au Mali est installée à Nampala. L’étude de faisabilité a laissé apparaitre qu’elle renferme une réserve prouvée de 350 000 onces, soit 11 tonnes d’or sur six ans, à une faible teneur de 0,80 grammes par tonne. Une moyenne de 124kg d’or sera produite chaque mois courant l’année 2019. Cette production se verra doubler dans les années à venir, ont promis les responsables de la mine.
De sa création à nos jours, la mine de Nampala a déjà fait 83 milliards de FCFA d’investissements, avec 20 milliards de FCFA de dépenses supplémentaires chaque année.
Une mine qui se réclame malienne
La mine de Nampala se considère comme une mine malienne. Ce raisonnement s’explique, selon le représentant du président de Ressources Robex, Nicolas Ros de Lochounoff, par le fait que la mine d’or de Nampala a été entièrement construite par des entreprises maliennes. En plus de cela, elle travaille avec une majorité de sous-traitants maliens et emploie 600 personnes, dont 44 cadres maliens et seulement 8 expatriés. Aujourd’hui, elle se considère comme une véritable valeur ajoutée dans l’écosystème malien avec un rôle moteur dans le développement de l’économie nationale et locale. « Nous avons construit une mine au Mali, avec des banques maliennes, des entreprises maliennes, des compétences et un encadrement malien.Les deux tiers des investissements ont été faits au Mali. Les trois quarts des dépenses courantes sont faits au Mali », a déclaré Nicolas Ros de Lochounoff.
Pour mieux contribuer au développement de la communauté, la mine, de commun accord avec les communes de Finkolo-Ganadougou et de N’Tjikouna, a adopté un programme de développement communautaire afin de porter des projets de développement à l’endroit des populations des deux communes. Cette initiative a déjà permis de faire des dépistages sur le plan de santé, des compétitions sportives, d’aides à l’endroit des femmes et de la jeunesse, la réalisation du pont de Finkolo, la réfection de routes, la construction des salles de classe, entre autres. En plus de ceux-ci, d’autres projets de développement communautaires sont en perspective.
Le représentant du président de Ressources Robex a pris l’engagement devant les autorités administratives et communautaires, de la construction d’une centrale hybride à Nampala. Cette réalisation permettra de réduire les émissions de carbone. « Dès 2020, nous devrions avoir construit une centrale hybride solaire de 6,5 hectares, entraînant une diminution des émissions carbones de 6 300 tonnes par an, et nous avons négocié dès le début le principe du transfert de compétences vers les équipes maliennes», a rappelé M. Ros de Lochounoff.
Le respect des normes environnementales et sociales est une préoccupation de la mine de Nampala. Dans la conduite de ses activités, a promis Kader Maïga, Country manager de Robex au Mali, la société Robex se donne le devoir d’agir au Mali comme elle le ferait au Canada, dans le plein du respect des normes environnementales et sociales. Mieux dira-t-il, elle veille avec soin sur l’environnement en s’assurant que la mine ne cause aucun dommage à ses alentours.
Youssouf Coulibaly de Retour de Nampala
L’Indicateur du Renouveau