Vu les conditions dans lesquelles les examens de fin d’année sont organisés cette année au Mali, les enseignants des syndicats signataires du 15 octobre 2016 dégagent toute responsabilité. C’était au cours d’une conférence de presse tenue le 17 août 2021, à la Maison de l’enseignant à Bamako. Elle était animée par Ousmane Almoudou, porte-parole de la Synergie, et plusieurs deses compagnons.
Après le mot de boycott des examens de fin d’année lancé par les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, les autorités de la Transition, dans le dessein de forcer la tenue des examens de fin d’année, ont fait appel à n’importe qui pour surveiller ces examens. Pour la circonstance, « elles ont sollicité les vigiles, les mécaniciens, les élèves ainsi que les analphabètes », se sont indignés les syndicalistes.
Selon Ousmane Almoudou, en plus de la fuite généralisée des sujets, ayant entrainé la diversité des sujets pour un même examen, les autorités de la transition sont dans une dynamique de bâcler l’avenir des enfants. À l’en croire, au regard de cette mascarade orchestrée par les autorités de la transition, la Synergie informel’opinion publique nationale et internationale que ces examens n’engagent en rien les enseignants du Mali. En outre, ils appellent leurs militants et tous les enseignants du Mali à ne pas participer à lasurveillance et la correction de « ces fraudes orchestrées » par les autorités de la Transition.
Par ailleurs, les conférenciers n’ont pas hésité à mettre en garde les autorités de la transition sur les incidents qui se seraient déroulés lors des examens de fin d’année des BT1 et 2. Ils estiment que ces derniers temps, les enseignants du Mali, dans la quête de leur droit, ont été violentés et arrêtés dans plusieurs localités par les autorités de la Transition. Pour eux, ce comportement des autorités vise uniquement à démoraliser les vaillants combattants des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Ils ajouteront que les auteurs ou co-auteurs de ces actes d’une autre époque ignorent la détermination et l’engagement des enseignants du Mali à préserver leurs acquis syndicaux. C’est pourquoi, les syndicats invitent les braves militants et sympathisants à se mobiliser davantage pour l’atteinte de leur objectif commun qui est l’application entière de l’article 39 du statut du personnel enseignant. Au terme de cette lutte, selon eux, les enseignants envisageront une lutte contre tous les administrateurs scolaires qui œuvrent à nuire aux mouvements des syndicats de l’éducation et mettent en garde leurs détracteurs zélés contre les sabotages.
Aussi, les conférenciers demandent-ilsà leurs militants de ne pas tomber dans le piège des autorités de la transition qui consiste à ternir leur image auprès de l’opinion publique. C’est ainsi qu’ils demandent à leurs camarades de ne fermer aucun centre d’examen pendant les épreuves du baccalauréat.
Adama TRAORÉ
Source : La Preuve