L’année scolaire 2019-2020 a connu de nombreuses perturbations liées aux arrêts de cours survenus en raison des grèves répétitives des enseignants, la pandémie de Covid-19 et la crise sociopolitique. Mais, les examens de fin d’année ont été tout de même maintenus.
En principe, une année scolaire fait neuf mois de cours pour être validée. Mais, comme on le dit souvent, « à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ». Après des mois de fermeture pour cause de pandémie, seules les classes d’examen ont rouvert pour permettre aux candidats de pouvoir valider l’année scolaire. Mais l’angoisse est grande.
Inquiétude
Lundi 12 octobre 2020. Il est 7h devant l’école publique Mamadou Kounta de Kalabancoro, dans le cercle de Kati. Les élèves s’apprêtent à rejoindre les salles d’examen pour l’obtention du Diplômes d’études fondamentales. Pour certains élèves, l’inquiétude concerne les thèmes sur lesquels les sujets vont porter. « Nous ne savons pas si les sujets seront à notre portée. Moi, particulièrement, je suis inquiète parce que nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour mieux nous exercer cette année », confie Fatoumata Traoré, candidate au DEF.
Contrairement à Fatoumata, nombre de ses camardes semblaient confiants. « Ils savent qu’on n’a pas beaucoup appris cette année. On espère que les correcteurs seront cléments », réagit Ibrahim Traoré, un autre candidat.
« Dieu est au contrôle »
Les élèves du second cycle ne sont pas les seuls inquiets. Le désarroi se lit aussi sur le visage de certains candidats au baccalauréat et ceux des cycles professionnels et techniques. Au Lycée Ibrahima Ly, quelques élèves, malgré le suivi des cours de renforcement, ne sont pas confiants quant à l’issue des épreuves qui ont démarré le lundi 19 octobre. « Cette année n’a vraiment pas été une année scolaire digne de ce nom. Nous avons passé la quasi-totalité de l’année dans des grèves. Je ne sais pas comment seront les sujets mais je sais que Dieu est au contrôle », espère Youssouf Touré, élève de terminale. Avant d’ajouter : « Nous avons fait des cours de rattrapage avec des élèves de certaines écoles privées mais nous remarquons que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde concernant les programmes », affirme-t-il.
Ils sont plus de 100 000 candidats inscrits au baccalauréat cette année. La situation sanitaire, liée à la pandémie de Covid-19, risque d’avoir un impact négatif sur le taux de réussite de plus en plus faible ces dernières années.