Des individus non identifiés ont commis, la semaine dernière, des tueries de masse dans les localités de Binedama et Yangassagou (Région de Mopti) et de Massabougou (Ségou).

En effet, 14 personnes ont été assassinées, le 3 juin, dans le village de Yangassagou (Cercle de Douentza). Et le 5 juin, 29 autres civils ont été tués à Binedama (Cercle de Koro). Parmi les victimes, il y a des femmes et des enfants.

Alors que ces crimes n’ont pas été encore élucidés, certaines informations tendancieuses incriminent déjà les FAMa (Forces armées maliennes) en opération dans ces zones. Obligeant ainsi le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de division Ibrahima Dahirou Dembélé, à rompre le silence. Dans un communiqué publié lundi, l’officier général informe que «des missions d’enquête opérationnelle ont été diligentées dans les différentes localités pour faire toute la lumière sur ces allégations».

Et demande, par conséquent, aux populations de collaborer avec ces enquêteurs commis à la tâche afin d’élucider les faits. Aussi, le ministre rassure d’ores et déjà qu’à «l’issue des enquêtes, les auteurs de crimes, quels qu’ils soient, seront sanctionnés conformément à la législation en vigueur ».

Ibrahima Dahirou Dembélé rappelle que les FAMa sont une armée républicaine, respectueuse des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.

Et que leurs missions sont et demeurent la défense du territoire et la protection des personnes et leurs biens. «Une noble mission que les FAMa continueront à mener dans le cadre du strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire», insiste-t-il dans le communiqué.

Lundi, le gouvernement, à travers un communiqué, avait réagi sur ces mêmes allégations, tout en précisant que les auteurs des crimes commis n’ont pas été « clairement identifiés, même si des sources prétendent qu’ils étaient habillés en tenue de l’armée malienne».

Le gouvernement avait alors «instruit la hiérarchie militaire d’établir les faits» et réitéré sa détermination à «sanctionner toute forme de violation des droits de l’Homme, particulièrement les exécutions extrajudiciaires ».

Issa DEMBÉLÉ

Source: Journal l’Essor- Mali