En vue d’élaborer un plan d’élimination de la malnutrition d’ici 2030, le Mali a lancé une étude dénommée « étude du coût de la faim (COHA) ». La cérémonie de lancement de ladite étude s’est déroulée le mardi 07 février au centre international des conférences de Bamako sous la présidence du ministre des finances, Boubou Cissé. On notait la présence des ministres des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de la solidarité, Amadoune Konaté, ainsi que Mme Mbaranga Gasarabwe, coordonnatrice résidente des Nations Unies au Mali, de Margaret Agama-Anyetei, représentante de l’union africaine, de la directrice et représentante du PAM au Mali, Mme Silvia Caruso, de Marc-André Fredette, ambassadeur du Canada au Mali.
Après onze pays dont le Tchad, le Burkina Faso, l’Egypte, le Ghana, l’Ethiopie, Ougabda etc.… le Mali vient à son tour de lancer l’étude sur le coût de la faim pour connaître l’impact de la sous-nutrition. Elle est l’œuvre de la commission de l’union africaine et d’autres partenaires et va s’étendre sur 6 mois. Pour sa réussite, un comité de pilotage a été mise en place et va travailler en collaboration avec tous les partenaires nécessaires afin de produire des résultats fiables.
Au lancement de ladite étude, le ministre de l’économie et des finances qui présidait la cérémonie a démontré les impacts de la sous-nutrition sur l’économie, la santé et l’éducation. Une manière pour lui d’interpeller la population du Mali à faire face à ce fléau qui contribue au sous-développement de notre pays. Prenant, l’exemple sur le cas du Burkina Faso qui a effectué cette étude, il a affirmé que la sous-nutrition constitue un manque à gagner de 802 millions de dollars. Une somme énorme qui peut construire des centaines d’écoles, des centres de santé ou des routes.
Selon la directrice et représentante du PAM Mme Silvia Caruso, les objectifs de développement durable sont clairs. Il s’agit de l’élimination de la sous-nutrition pure et simple à l’horizon 2030. « Ample projet pour l’humanité, il n’y a pas de plus noble ni de plus urgent », a-t-elle dit.
A l’en croire, l’étude sur le coût de la faim au Mali est un signal fort. Car, les décideurs du Mali savent que le combat contre la malnutrition est une clé du combat pour les objectifs de développement durable.
Pour la bonne marche de cette étude, Mme Mbaranga Gasarabwe, coordonnatrice résidente des Nations Unies au Mali a réaffirmé la disponibilité de sa structure à accompagner le Mali pour la réussite de cette étude.
Drissa Togola