Aux Etats-Unis, Donald Trump espère signer sa grande réforme fiscale avant les festivités de Noël. Même si les sondages montrent que le texte est impopulaire, ce serait sa première grande victoire législative en presque un an à la Maison Blanche, et une empreinte importante pour l’économie américaine. Mais la majorité républicaine au Congrès est ténue, la moindre défection dans son propre camp peut être fatale à l’initiative. Désormais, le compromis semble avoir été trouvé, mais les concessions parfois étonnantes qui ont été faites montrent que l’équilibre est fragile.

Avec notre correspondant à New York,Grégoire Pourtier

Après une année d’échecs législatifs, le parti républicain ne peut se permettre de nouveaux psychodrames et doit passer sa réforme fiscale avant Noël. Du coup, certains élus en ont profité pour avancer leurs pions. Puisqu’il y a urgence, au moins cinq d’entre eux ont posé des conditions assez personnelles.

Autorisations de forage

Une sénatrice a obtenu des autorisation de forage dans son Etat, et l’ambitieux Marco Rubio un crédit d’impôt pour les ménages, qu’il fera capitaliser électoralement. Le dernier réfractaire était Bob Corker, rallié au dernier moment sans vraiment justifier sa volte-face.

Mais le International Business Times pense avoir l’explication : quelques lignes ajoutées en catimini, qui offriront au sénateur du Tennessee, et à d’autres riches propriétaires, une exemption fiscale conséquente sur les biens immobiliers.

Il a fallu « bricoler »

Pressé par un journaliste, un sénateur a du reconnaître dimanche qu’il avait fallu « bricoler pour obtenir les votes nécessaires », mais que cet amendement n’était qu’un détail dans un texte de 1 000 pages ». Un détail aux allures de petits arrangements entre amis, et qui ne va pas redorer la popularité de cette réforme fiscale très contestée.

Rfi