Joe Biden annonce six décrets pour lutter contre la violence armée. Le président veut notamment s’attaquer à la propagation des armes à feu fabriquées de manière artisanale et qui n’ont pas de numéro de série. Il a annoncé la nomination de David Chipman, un partisan d’un durcissement de la règlementation sur les armes à feu, à la tête du bureau fédéral chargé du contrôle des armes. Il promet aussi un rapport sur le trafic d’armes aux États-Unis. Ces mesures ont une portée limitée, car sur cette épineuse question du contrôle des armes, Joe Biden a les mains liées par le Congrès.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Rien de pérenne ni d’efficace ne peut être entrepris pour lutter contre la violence armée sans passer par le Congrès et il faudrait que dix républicains s’allient aux démocrates pour adopter une loi. Une mission quasiment impossible.
Joe Biden ne peut donc entreprendre d’action d’envergure dans ce domaine, mais il a eu des mots forts pour dénoncer les ravages des armes aux États-Unis. « La violence armée est une épidémie, c’est une honte internationale », a-t-il lancé avant de rappeler la litanie de massacres qui ont endeuillé l’Amérique ces derniers temps. Le président a souligné le coût humain de ces drames : 4 000 personnes ont été tuées par la violence armée depuis le début de l’année aux États-Unis.
Rien, rien dans ce que je recommande n’altère en rien le deuxième amendement. Mais aucun amendement, aucun amendement de la Constitution n’est absolu. Vous ne pouvez pas tirer dans la foule au cinéma et invoquer la liberté d’expression ! Donc suggérer que ce que je recommande est contraire à la Constitution est une idée bizarre. La violence armée dans ce pays est une épidémie. Je le répète : la violence armée est une épidémie et c’est une honte internationale. Le travail de n’importe quel président est de protéger le peuple américain. J’utiliserai tous les moyens à ma disposition pour protéger les Américains de la violence armée, mais beaucoup plus peut être fait par le Congrès pour participer à cet effort. Et cela peut être fait maintenant. Les élus du Congrès ont offert beaucoup de pensées et de prières, mais ils n’ont adopté aucune nouvelle loi fédérale pour réduire la violence armée. Assez de prières ! Il est temps de passer à l’action.
Source : RFI