Mercredi 21 février 2018, Donald Trump a décidé, en présence de quelques parents d’élèves, d’armer les enseignants afin de limiter les tueries dans les écoles. Cette décision reste controversée aux États-Unis du côté des professeurs et des parents d’élèves.
L’attaque perpétrée contre une école, le lycée MarjoryStoneman Douglas, à Floride, le mercredi 14 février et qui a fait environ 17 morts a amené le locataire de la Maison-Blanche a décidé de faire du port des armes dans l’espace scolaire par les enseignants une obligation. C’était en présence de quelques parents d’élèves victimes, venus le voir dans son palais. « Si vous avez un enseignant qui sait se servir d’une arme à feu, ilpourrait tout à fait mettre fin à l’attaque rapidement», a affirmé Donald Trump. Cela nécessite au préalable une formation ardue des professeurs à la prise en main des armes à feu. Cette formation sera prochainement discutée. À cet effet, le président américain laisse entendre : « Des enseignants et entraîneurs très bien formés et sachant manier les armes résoudraient le problème instantanément avant que la police arrive. Grand pouvoir de dissuasion ! »
Cependant, il convient de faire remarquer que cette décision n’est pas partagée par tous les Américains et surtout les enseignants qui font savoir au chef de l’État que leur rôle se limite à l’aspect pédagogique. En conséquence, ils ne peuvent accomplir le travail des forces de l’ordre et de la sécurité à leur place. La sécurisation des personnes et de leurs biens relève des compétences du corps militaire. Selon Lily Eskelsen Garcia, Présidente de l’éducation nationale : « Mettre plus de fusils dans nos écoles ne fera rien pour protéger nos élèves et nos éducateurs de la violence par armes à feu. »De leur côté, les parents voient dans cette décision une volonté de transformation de l’espace scolaire en véritable artillerie militaire. Ce qui ne sera pas sans conséquence d’après eux.
Les attaques contre les écoles ainsi que tous les espaces de regroupement de masse doivent donner à réfléchir davantage. Des précautions doivent être prises à cet effet. Mais nous trouvons que la militarisation des imams ou des professeurs pourra causer plus de torts que de biens. Armer des non militaires dans le but de contrecarrer à des attaques terroristes, c’est les condamner à une mort atroce puisque les ennemis en face auxquels ils se trouveront sont déterminés à mourir. Cependant, il faudrait juste accentuer la sécurisation de ces lieux publics en y postant le maximum de force de sécurité possible.
Fousseni TOGOLA