Selon le Daily Best, 50 analystes accuseraient les Hauts responsables du commandement militaire américain au Moyen-Orient de modifier les rapports.
La stratégie américaine de lutte contre l’Etat islamique (EI) a récemment été tournée au ridicule lorsque le chef du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a été interrogé par le Sénat sur les progrès réalisés en Syrie. En effet, Lloyd J. Austin a reconnu devant le Comité des services armés du Sénat, que depuis 10 mois, moins de 10 syriens formés par les Etats-Unis combattaient sur le terrain, alors que 43 millions de dollars ont été alloués à la formation militaire de 5000 Syriens.
Abasourdis, les sénateurs ont demandé au Haut gradé s’il s’agissait d’une « blague » et affirmé que ce résultat était « un échec lamentable ». Le sénateur John McCain, président du comité, a évoqué les éloges faites par l’armée sur l’avancée du projet militaire destiné à évincer le groupe terroriste. Comment expliquer que les rapports remis par les autorités militaires aux sénateurs américains vantent l’avancée majeure du projet de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique ?
Selon le Daily Best, des Hauts responsables du renseignement au commandement militaire américain au Moyen-Orient auraient apporté certaines modifications aux rapports d’analyse de l’opération menée contre l’EI. Ainsi, les données affirmant que des frappes aériennes visaient à affaiblir les ressources financières et l’armement du groupe terroriste auraient peut-être été légèrement exagérées, selon deux fonctionnaires qui auraient connaissance d’une plainte déposée à l’encontre de Centcom par 50 analystes. « Il y avait la réalité sur le terrain, mais elle n’a pas été aussi rose que [la direction] le disait », a révélé un fonctionnaire proche de l’affaire au Daily Beast. « Le défi a été d’évaluer si le verre était à moitié vide ou à moitié plein ». Les analystes reprochent à la direction de Centcom de leur avoir fait subir beaucoup de pression au sujet de la rédaction de ces rapports et dans certains cas, d’en avoir modifié le contenu à leur avantage.
Source: atlantico.fr