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Etat de la Nation : le nouveau diagnostic du PARENA

Le parti pour la renaissance nationale remet ça et “commet” un nouveau document pour critiquer un an de gestion du pouvoir sous IBK. Qu’y a-t-il de nouveau ?

 

Tiébilé Dramé bélier blanc parena

 

 

Le parti pour la Renaissance de Tiébilé Dramé continue à jouer son rôle d’opposition, à défaut d’être dans la majorité présidentielle comme la plupart des formations politiques qui lorgnent déjà sur les prochaines communales. Le Parena se veut à l’avant-garde de la critique, en marge des tendances de transhumance chronique, qui émaillent la vie politique malienne. E t le parti du bélier blanc, tient à le faire savoir.

Dans un nouveau document intitulé « IBK, un an après, l’immense gâchis », le PARENA revient à la charge et pointe la déception causée par le régime IBK, un an seulement après son installation dans le Mali post-crise : « Elu pour conduire le pays hors du gouffre dans lequel la rébellion, le coup d’Etat et l’occupation l’ont plongé en 2012, IBK a littéralement enfoncé le Mali », introduit le texte, qui en remet une couche : « Douze mois après son élection, l’immense espérance suscitée à l’intérieur et à l’extérieur du Mali s’est transformée en une profonde déception tant les chances du pays de se relever et de se redresser ont été gâchées par une gouvernance chaotique, la corruption, une gestion calamiteuse des deniers publics, l’amateurisme et l’incompétence ».

Pour mieux justifier cette nouvelle critique, le PARENA remet en surface la mauvaise gestion des deniers publics, l’affaire de l’avion évidemment, le gel des fonds par les bailleurs etc. En dehors du chef de l’Etat, le Parena s’en prend également au Premier ministre, qui aura lui aussi violé la constitution, en son article 71, en déclarant que « le Mali est en guerre » en Mai dernier, s’arrogeant ainsi une prérogative qui appartient au Chef de l’Etat avec l’aval de l’Assemblée nationale.

Que propose le Parena ?

Au moment où s’ouvre un dialogue avec les groupes armés à Alger, le Parena déplore la situation à Kidal où flottent les drapeaux des groupes armés. Alors qu’il y avait un retour progressif de l’administration dans cette zone, avec des préfets, sous préfets et gouverneurs, douze mois après « l’autorité de l’Etat malien, s’est rétrécie de manière humiliante au Nord ». Le Parena regrette la défaite humiliante de l’armée malienne à Kidal en Mai dernier avec un bilan non officiel, de 42 morts (dont les six administrateurs civils) et 87 blessés le 17 mai. 150 morts et disparus, 40 prisonniers, une centaine de véhicules (pick-up équipés, camions de transport de troupes) le 21 mai.

Le Parena estime en outre que le Mali va aux négociations sans vision, ni stratégie, en déléguant la facilitation à l’Algérie pour gérer un problème qui concerne les 2/3 de son territoire national. Pour pallier cette situation, le parti propose d’organiser une table ronde de toutes les forces vives du pays, y compris de la diaspora, pour convenir d’une plateforme nationale engageant tout le pays. Rien bien sûr n’empêche cette démarche que le parti avait déjà initié lors de l’occupation du Nord en 2012. Le parti recommande également le retour des forces rebelles aux positions d’avant le 17 mai. Exiger que ces groupes du Nord qui ont accepté le principe de l’intégrité du territoire descendent leurs drapeaux en application du cessez-le feu et des accords de Ougadougou du 18 juin 2013 ; Enfin de compte,le dialogue inter-malien doit se faire en trois étapes (discussions avec les groupes armés, congrès des communautés du Nord, assisses nationales) ; Des initiatives dont certaines avaient déjà été faites avec les Assises du Nord en fin 2013.

Si les critiques sont normales pour un parti en démocratie, il y a tout de même une chose qui caractérise les Maliens depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir. L’impatience !

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