Nommé depuis peu à la tête du département de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, et juste après s’être rendu à l’ORTM (lire article ci-dessus), le ministre Choguel Kokalla Maïga a visité hier dans l’après-midi l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) dirigée par Ousmane Maïga. Accompagné de ses plus proches collaborateurs, le visiteur de marque a fait le tour des différentes structures de l’Agence, en dehors de la direction de la Presse communautaire logée hors de l’enceinte principale de l’AMAP.
La visite guidée a commencé par la grande salle de rédaction où les journalistes peaufinent leurs articles de reportage ou d’enquête. Dans une atmosphère conviviale, le ministre Maïga a été ensuite conduit dans l’arrière-cour de l’AMAP pour y inspecter l’imprimerie. Ici, la presse agonisante totalise plus de 30 ans de service et ne tient plus la route. Si l’AMAP a un talon d’Achille, c’est bien cet équipement qui tire vers le bas le travail du journal l’Essor.
Choguel Kokalla Maïga a pu constater de visu la vétusté des installations et les conditions de travail difficiles des techniciens. La vieille machine de marque allemande se meurt irrémédiablement, malgré les innombrables entretiens dont elle fait l’objet au quotidien. En attendant que le processus d’acquisition d’une nouvelle rotative boucle un long processus d’attribution de marché et de financement, le quotidien national est imprimé au prix d’interminables acrobaties.
La visite du ministre Maïga s’est poursuivie dans les locaux de l’Agence de presse qui gère une cinquantaine de correspondants régionaux et locaux à travers tout le pays. C’est également à partir d’ici que le site web de l’Essor (www.essor.ml) est mis en ligne et que les bulletins hebdomadaires d’informations générales et économiques sont réalisés.
La salle de numérisation des archives de l’Essor a beaucoup intéressé le visiteur de marque. Le basculement d’anciens numéros du quotidien vers des fichiers numérisés et consultables plus tard en ligne en un seul clic est une réforme majeure pour l’administration de l’AMAP. A la direction de la Publicité, le ministre a été briefé sur les différents produits que propose le service à la clientèle. On peut notamment citer les supports multi médias, les affichages sur les panneaux publicitaires et autres supports de promotion commerciale.
Cap ensuite sur le service-photos. Le ministre Maïga a pu voir que toute la mémoire de notre pays y est préservée à travers des clichés dont une bonne partie attend d’être archivés. Choguel Kokalla Maiga a suggéré sur place la numérisation de ce « trésor national » pendant qu’il encore possible.
Il a également visité la salle de rédaction située au rez-de-chaussée du bâtiment de l’AMAP où les articles des journalistes-reporters subissent une ultime revue. D’ici, les pages de l’Essor sont expédiées aux monteurs, puis à l’imprimerie.
Le tour des différents services faits, le staff de l’AMAP s’est réuni autour du ministre Maïga pour faire le point des constats en vue de dégager des pistes de solution. Le directeur général de l’AMAP a ouvert le bal des interventions en exposant au ministre les difficultés majeures qui pèsent sur la performance de l’AMAP. Il a pointé du doigt les impayés de certains ministères qui frôlent plusieurs centaines de millions de Fcfa. A ce sujet, le ministre a promis de s’investir auprès de ses homologues pour vider le dossier. Parlant de la promotion des langues nationales par la presse communautaire de l’Agence, Choguel Kokalla Maïga a insisté sur un traitement équitable des différentes langues nationales.
S’agissant du récurrent problème d’imprimerie, le ministre Maïga n’a pas caché son étonnement devant les conditions de travail difficiles des agents. Il a donné l’assurance que la nouvelle imprimerie serait bientôt une réalité. Choguel Kokalla Maïga a toutefois appelé la direction de l’AMAP à investir.
Le comite syndical, lui, a parlé « du sur place » en évoquant le dossier sur l’accord d’établissement entre la direction et les travailleurs. Le ministre qui a souligné la nécessité d’aller de l’avant a instruit que ce dossier soit bouclé dans les meilleurs délais. Pour sa part, le directeur général de l’AMAP a promis de donner un coup d’accélérateur au processus pour ainsi avoir un problème en moins.
A. M. CISSÉ
source : L Essor
