Venus de plus de 180 pays pour débattre de 56 propositions qui visent à modifier le degré de protection accordée aux animaux ainsi qu’aux plantes, des milliers de délégués, responsables et experts sont réunis depuis samedi à Genève, en Suisse, pour le premier vote de la conférence de la CITES de l’ONU qui s’achève le 28 de ce mois. D’ores et déjà, le projet d’interdire la vente des éléphants serait, selon Le « Monde », sur de bonnes voies.
Créée il y a plus de 40 ans, la convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a, le dimanche, décidé de restreindre strictement les ventes d’éléphants sauvages d’Afrique à celles destinées à maintenir ces animaux dans leur environnement naturel. Par cet acte, il s’agit d’un pas de plus vers l’interdiction de la vente d’éléphants sauvages à des zoos. De facto, les pays ont banni la capture de ces espèces pour des structures de maintien en captivité (parcs de loisirs, et de zoologie), une pratique considérée comme « cruelle » par les défenseurs de la cause animale. En effet, cette proposition a rassemblé 46 votes pour, 18 contre et 19 abstentions, et a atteint l’une des deux commissions de la majorité des deux tiers requis pour être adoptée. Néanmoins, il faudra encore attendre que la proposition soit approuvée en séance plénière qui se tient le 28 août lors de la réunion de clôture de cette conférence sur les espèces sous menace. Selon les estimations, la vente d’éléphants d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’est figurant parmi les espèces protégées était interdite à la différence de ceux d’Afrique australe qui sont moins menacés. Selon la HSI, plus de 100 éléphanteaux ont été, depuis 2012, vendus à des zoos chinois par le Zimbabwe. Cette structure onusienne (CITES) a pour devoir de fixer les règles du commerce international de plus de 35.000 ressources fauniques et de flores sauvages. Aussi, elle dispose d’un mécanisme qui l’octroie le droit d’imposer des sanctions aux pays qui n’obtempèrent les normes en vigueur. Suivant la réaction de Cassandra Koenen, responsable au sein de la société mondiale de protection des animaux (WSPA), « cette décision préliminaire affirme que les éléphants n’appartiennent pas à l’industrie du divertissement ». Notons que cette décision intervient suite à la publication d’un rapport onusien sur la menace des espèces en voie de disparition.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays