Escroquerie, abus de confiance, émission de chèque sans provision,…. tous les ingrédients de la grande délinquance sont réunis pour que la victime, Chérif Boucader Haïdara, fasse mettre au gnouf son bourreau, Boubacar Sidiki Samaké- Kolly- PDG du Groupe Kolly SARL. Car c’est par ces procédés que ce dernier lui a extorqué 51 millions de nos francs sur lesquels il n’a payé le moindre rotin à ce jour. Serait-il assuré de la protection de la pègre à certains niveaux de l’administration d’Etat qu’il ne se conduirait pas autrement? Malgré plusieurs engagements qu’il n’a jamais tenus, dont le dernier en date a été pris sous la pression d’un juge d’instruction, il refuse de prendre ses appels, a fortiori de s’exécuter. Notre enquête.
Réputée rigoureuse, la Banque mondiale dispose pourtant de moyens de trier sur le volet ses partenaires non seulement en fonction de leur compétence, mais aussi de leur intégrité morale. Or, tout porte à croire que l’organisation internationale s’est trompée en rendant adjudicataire d’un juteux contrat un individu peu recommandable comme le sieur Boubacar Sidiki Samaké, PDG du Groupe Kolly SARL.
Homme d’affaires de sulfureuse réputation, il a même effectué récemment un saut dans le pourri marigot politique malien, histoire de se donner une apparente honorabilité, Place de la République. Candidat en lice en commune III où il invitait ‘’tous pour le changement’’ son ‘’souci majeur’’ était ‘’l’Education des enfants ! Il a mordu la poussière face à des candidats plus sérieux.
Les faits. Aux dires de la victime, Chérif Boucader Haidara, le sieur Boubacar Sidiki Samaké qu’il a connu par l’intermédiaire d’un parent, est venu un jour chez lui pour le supplier de lui faire un prêt de 51 millions FCFA. Accédant à sa demande, il lui a d’abord remis le 12 octobre 2017 un premier chèque d’un montant de 25 millions FCFA(le chèque No 0022486) Le lendemain, 13 octobre 2017, il lui a donné un second d’un montant de 26 millions (le chèque No 0022488).
En contrepartie, son débiteur lui a donné en garantie de paiement un chèque antidaté de 51 millions qui, à l’échéance, s’est avéré sans…. provisions !!! Dans une reconnaissance de dette signée de sa main le 15 septembre 2017, il lui avait pris 13 millions qu’il devait payer le 12 octobre 2017. Paiement qu’il effectua effectivement à cette date. Histoire de mettre confiance son pigeon pour mieux déplumer par la suite?
Tout porte à le croire car à ce jour, soit 4 ans après son forfait, le sieur Samaké manifestement de mauvaise foi, n’a payé le moindre rotin à son créancier à titre de remboursement malgré les multiples sollicitations de ce dernier. Malgré les multiples engagements pris pour le désintéresser.
Mieux, il s’est offert le luxe d’abuser de la gentillesse de dernier en le soulageant de 5 millions supplémentaires, portant le montant global de la créance à 56 millions. Cela est arrivé lorsqu’il a été interpelé au camp 1 de la Gendarmerie et écroué à la MCA suite à des plaintes contre lui par d’autres victimes. Il supplia de nouveau M. Haidara, venu lui rendre visite en prison, de lui prêter 5 millions afin de payer sa caution et ‘’graisser des pattes’’ pour pouvoir bénéficier de la liberté provisoire.
Ce dernier a frappé à toutes les portes pour rentrer en possession de son dû. En vain. Le sieur Samaké s’en tire toujours. Grâce à ses relations particulières dans la sphère de la justice ? Interpellé il y a sept mois par un procureur du tribunal de grande instance en commune III de Bamako, il a laissé une reconnaissance dette qu’il n’a pas non plus honorée à ce jour.
Pourtant M. Samaké est certes de mauvaise foi mais n’est point insolvable. Grâce au marché à lui octroyé par la Banque mondiale, il se la coule douce : il vient de s’offrir un luxueux 4×4 de la prestigieuse marque haut de gamme Audi pour pas moins de 80 millions de nos francs. A ses ravisseurs qui l’avaient semble-t-il enlevé récemment au nord, il a payé une rançon de plusieurs dizaines de millions.
Source: maliafrique Avec Le Challenger