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Esclavage dans la région de Kayes : 70 Déplacés Enregistrés par le RMFP “Le RMFP prêt à saisir, d’ici trois semaines, la CEDEAO et d’autres juridictions internationales”

Le Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (RMFP) appelé « Gambana  » en Soninké a organisé, une conférence de presse, le samedi 7 décembre, à la Maison de la presse. L’objectif était d’attirer l’attention des autorités en vue de prendre des mesures urgentes pour lutter contre l’esclavage. Ce sont des hommes et des femmes très soucieux de leur situation, qui étaient en face de la presse, pour alerter, informer l’opinion nationale et internationale du traitement qu’ils subissent du fait des esclavagistes.

 

Pour le vice-président du RMFP, Marahabata Diarra, depuis 2017, une partie des localités de Kayes et de Koulikoro traverse des situations difficiles à cause de « l’esclavage ». Cet état de fait, ajoute-t-il, a fortement contribué aux déplacements massifs des victimes dans d’autres contrées. Déjà à Manbiri, il y a plus 1.000 personnes déplacées, Kayenera 80 personnes et récemment plus d’une centaine de personnes ont été victimes de violence à cause de  » l’esclavage « .

A l’entendre, le gouvernement peine à trouver une solution durable. Malgré les différentes démarches auprès des ministères pour le règlement des différends, « S’il n’y a pas un dénouement d’ici trois semaines, nous allons écrire à la CEDEAO et saisir d’autres juridictions internationales par rapport à l’affaire, a-t-il dit. Le président du RMFP de Kayes, Diaguely Kanouté, a indiqué que les adhérents de son association veulent quitter le joug de l’esclavage au 21ème siècle. « Une personne qui décide de quitter cette situation est privée de son champ, de sa maison, avant d’être éjectée de la ville’’. La question que l’on se pose, est de savoir si nous sommes des Maliens au même titre que les autres », a-t-il laissé entendre. M. Kanouté estime que 110 personnes ont été chassées, et dans ce dossier une cinquantaine de personnes ont été écoutées par la Gendarmerie. « Il n’a y a pas eu de suite. Nous craignons qu’il n’y ait une vengeance de la part des victimes. La situation doit attirer l’attention des plus hautes autorités », a-t-il dit.

Pour le porte-parole du RMFP, Lassana Konaté, les auteurs des différents cas d’esclavage se cachent sous la couverture de la « coutume » quand t-ils sont assignés en justice. « Quand on les relaxe, ils viennent nous traiter d’esclaves et continuent à nous marginaliser plus qu’auparavant. Qu’il s’agisse de coutume ou pas nous voulons recouvrer notre liberté « , a-t-il dit. Et d’ajouter :  » Nous demandons l’application d’une loi criminalisant l’esclavage comme l’a fait la Mauritanie « .

Leur conseil, Me Amadou Tioulé Diarra, a déploré la lenteur dans les procédures judiciaires. Car, dit-il, il n’y a qu’un seul dossier qui a été jugé. Et l’inculpé a été condamné avec sursis alors qu’il y a près de 20 plaintes déposées au niveau des juridictions (Diéma, Nioro et Kayes), « nous espérons qu’il y aura des réactions positives avant qu’on ne saisisse la justice internationale », a-t-il fait remarquer. Aussi, il ajoutera que l’Etat doit anticiper avant que ces cas ne prennent une mauvaise tournure. Ce faisant, il proposera la mise en place d’une « Commission de bons offices « , qui permettra d’amener les différentes parties autour d’une table pour que la «cohésion sociale puisse revenir dans ces localités».

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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