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Entretien des routes : L’AGEROUTE fait ce qu’elle peut

À Bamako, l’état des routes qui ont atteint leur durée de vie normale pour la plupart, se détériore à un rythme inquiétant. à défaut de leur revêtement intégral, l’entretien périodique reste le seul moyen de rallonger leur durée de vie. Cette tâche est confiée à l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier. L’Ageroute assure, en la matière, la gestion des travaux d’entretien routier en maîtrise d’ouvrage déléguée. Dans le cadre de l’accomplissement de ce devoir, elle a entrepris depuis un moment des travaux d’envergure sur certains axes routiers dans les six communes du District de Bamako.

 

C’est notamment le cas sur la section Ouolofobougou-Bolibana-Badialan. Là, la construction de nouveaux caniveaux est en cours. Cela, pour faciliter l’écoulement des eaux de pluies stagnantes, principales causes à l’origine de la détérioration des routes à Bamako. Le canal en cours d’exécution mesure 130 m de long, 1,5 m de large et une profondeur de 0,80 cm, précise Issacka Doumbo, contrôleur à l’Ageroute.

Rencontré non loin de là, Mamadou S. Camara, président directeur général de l’entreprise «Camara Décor» à Ouolofobougou-Bolibana, salue l’initiative. «Pendant la saison des pluies l’eau provoque des dégâts énormes dans les quartiers à cause du manque de canalisation. Si on arrive à avoir des caniveaux dans notre quartier, c’est une bonne chose. Il faut un suivi régulier des travaux afin d’atteindre les résultats escomptés», plaide l’homme d’affaire.

Notre équipe de reportage poursuit sa pérégrination en passant devant le Groupement mobile de sécurité (GMS). Des ouvriers arborant des gilets à l’effigie de l’Ageroute remplissent des nids-de-poule sur la voie conduisant à Samé-Lido. Plusieurs riverains interrogés, à l’instar du réparateur de moto Mami Coulibaly, se disent insatisfaits de la qualité des travaux et déplorent la négligence ayant conduit à cet état de décadence avancée des routes, rendant ainsi la chaussée impraticable et étroite.

Cette situation doit, selon lui, interpeller tout le monde au regard des risques auxquels les populations sont exposées. «Les camions remorques roulent de 22 heures jusqu’au lever du soleil. C’est une véritable angoisse pour nous qui sommes installés au bord de la route à Samé. Nous sommes toujours exposés aux accidents de véhicule», fait-il observer. Les caniveaux sont remplis de sables et d’ordures. Les eaux de pluie stagnent sur le bitume, ajoute le réparateur de moto. Pour qui l’élargissement de la route et le suivi régulier des travaux de réparation restent nécessaires pour maintenir les voies en bon état.

à deux doigts de là, nous rencontrons Dramane Traoré, habitant de Samé. Ce dernier qui dit s’y connaître en réparation de routes, critique les techniques utilisées par l’Ageroute, avant de décrire le calvaire des usagers. «C’est avec beaucoup de peine que nous roulons sur cette route sinueuse et accidentée, surtout pendant la nuit. Pour aller à Hamdallaye, c’est un cauchemar. La route est impraticable de Samé jusqu’à Kati», peste-t-il. Il faut construire des ponts en certains endroits pour éviter que les eaux dormantes et boueuses détruisent le goudron, suggère ce citoyen.

En Commune V, le renouvellement de la route qui traverse Baco-Djicoroni Golf a débuté. Les premières couches de base sont déjà réalisées. De quoi redonner sourire aux riverains comme le témoigne le boucher Hama Kansaye. «Cette route nous procure beaucoup d’avantages. Nos clients auront moins de peine à accéder à notre boucherie. Notre environnement de travail est sain à nouveau», se félicité-t-il.

Tous ces travaux en cours s’inscrivent dans le cadre du programme d’entretien routier au titre de 2020. Démarré le 7 mai dernier par la remise des sites aux prestataires sélectionnés à cet effet, ils intéressent l’ensemble des communes du District de Bamako pour un linéaire total de 33,62 km, selon une note d’information de l’Ageroute.

Le coût global initial était, selon le même document, estimé à 400 millions de Fcfa. Les activités à réaliser consistent, entre autres, au curage de caniveaux, à la reconstruction partielle de chaussées, au renforcement partiel de couches de revêtement, etc.

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : L’ESSOR

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