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Entrée en vigueur hier du paiement de la redevance de péage par passage pour tous véhicules: Des remous au niveau de certains postes autour de l’application de la décision

Les transports comptent déposer un préavis de grève de 72 heures, à compter du 23 mars Comme prévu,  l’entrée en vigueur du paiement  de la redevance de péage par passage à tous les postes et pour tout véhicule a effectivement démarré, hier 1er mars. La décision a toutefois engendré des remous au niveau de certains postes décidés à une application stricte, alors que d’autres étaient pour une application allégée, conformément à un accord entre l’Autorité routière et les syndicats des transporteurs, fixant un forfait de 2000 FCFA pour 24 heures pour les Sotramas interurbains. Cependant, les chauffeurs et conducteurs continuent de dénoncer la décision et comptent déposer, aujourd’hui mardi, ou demain, un préavis de grève de 72 heures pour exiger le maintien de l’ancien système.

 

Après quatre reports successifs, la décision du gouvernement, à travers le ministère des Transports et des infrastructures, d’appliquer le paiement des péages par passage pour tous véhicules, a commencé, hier, sur toute l’étendue du territoire national. Pour l’occasion, le département de Makan Fily Dabo avait pris des dispositions sécuritaires supplémentaires, en renforçant la présence des forces de sécurité dans les différents postes pour parer à toute éventualité. On se le rappelle, l’entrée en vigueur de cette mesure, le 18 janvier dernier, avait occasionné le saccage du poste de Farabana, à quelques kilomètres de Bamako, sur la route de Kangaba, par de jeunes chauffeurs et apprentis qui exprimaient ainsi leur mécontentement.

Cette réaction et les multiples protestations des différents syndicats de transporteurs et chauffeurs avaient amené le département à repousser à deux reprises l’entrée en vigueur de la nouvelle mesure.

Durant les deux dernières semaines, entre le dernier report et hier 1er mars, le ministre des Transports, qui avait rencontré, à plusieurs reprises, les émissaires des syndicats, avait orienté ces derniers vers son service technique, l’Autorité routière, pour trouver un compromis.

Selon un responsable du département, ces échanges ont permis de convenir sur un prix forfaitaire de 2 000 FCFA pour 24 heures pour les SOTRAMA, reliant  la capitale aux localités environnantes. Cependant, pour les camions-bennes et les gros porteurs, le ministre est resté inflexible. Il n’a concédé aucune souplesse dans l’application de la mesure. Car, selon le département, les dommages causés par les camions-bennes sur nos routes sont profonds, notamment ceux transportant les matériaux de construction comme le sable, le gravier, la latérite… les véhicules personnels aussi sont soumis à cette décision.

Selon le Chargé de communication du ministère des Transports et des Infrastructures «  l’entrée en vigueur de la mesure, qui a été suivie  sur le terrain par l’Autorité routière, en charge de l’entretien routier, s’est bien déroulée dans l’ensemble. A part quelques tentatives de résistance, les chauffeurs ont collaboré« .

Ce qui n’est pas l’avis du président de la Coordination nationale des syndicats et associations des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali, affiliée à la CDTM, section auto-gare de Djicoroni-Para, Seydou Yossi. Selon lui, les chauffeurs n’ont pas accepté de payer les 2 000 FCFA fixés. «  Nous ne demandons que de laisser le système en vigueur avant ce 1er mars. Nous n’accepterons aucune augmentation « , a-t-il déclaré.

Du côté du Syndicat national des transporteurs routiers urbains et interurbains (SYNTRUI), l’un de ses leaders, Fodé Kéïta dit  » Vieux Djan  » a déclaré que  » les 2 000 FCFA que le ministère affirme avoir convenus avec nous pour les SOTRAMAS étaient une proposition qui nous a été faite. Nous avons demandé le temps de venir l’expliquer à la base. Les chauffeurs ont rejeté cette proposition. Ils veulent rester à 1 000 FCFA par jour. Hier c’était presque la confusion, car à certains postes, les agents ont exigé de payer à l’aller et retour, soutenant qu’ils ne sont pas au courant de ce qui est convenu avec le ministère pour les SOTRAMAS, alors que d’autres avaient l’information. Mais tout compte fait, nous ne sont pas pour une augmentation d’un iota« . Et de poursuivre qu’à la suite de l’entrée en vigueur de la mesure, hier, les syndicats se sont réunis et ont décidé de déposer, aujourd’hui, mardi 2 mars ou au plus tard demain mercredi, un préavis de grève de 72 heures, à compter du 23 mars prochain.  » Nous allons poursuivre les discussions, d’ici à cette date, mais si le département n’accepte pas notre proposition, nous irons en grève et d’autres suivront « , a-t-il ajouté.

Ce qui est évident au niveau de certains postes de péages comme Kasséla, les chauffeurs ont catégoriquement réfusé de s’acquitter de cette rédevance, cause des blocaques monstres au grand malheur des autres usagers de la route.

Youssouf CAMARA

Source: l’Indépendant

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