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Entre Nous : Hum, des ‘’drones terroristes’’… !!!

Dans un communiqué, l’Etat-major général des Armées précise que «le 11 février 2025 aux environs de 09h40, un drone terroriste a été intercepté et récupéré dans la zone aéroportuaire de Tessalit dans la région de Kidal… Le drone récupéré sera analysé pour mieux comprendre son mode d’action et exploiter la carte mémoire», ajoute le texte officiel.

De la même source, un autre communiqué daté du 27 janvier révèle que «le 26 janvier, les FAMa ont intercepté et récupéré un drone terroriste de type DJI avec des inscriptions CSP-DPA qui visait ses installations».

Si le communiqué du 11 février ne mentionne pas l’identité ou l’appartenance de l’appareil intercepté et récupéré, celui du 27 janvier indique clairement le Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) devenu par la suite le Front pour la libération de l’Azawad (FLA).

Diffusés par l’Armée malienne, ces communiqués confirment déjà les informations persistantes faisant état de l’utilisation des drones par le FLA contre certaines positions des FAMa, notamment à Léré et Goundam.

Déjà en fin juillet, les rebelles de l’ex-CSP-DPA ont affirmé avoir fait usage de drones lors des combats à Tinzaouatène. Certains milieux proches des «partenaires russes» ont été les premiers à évoquer l’usage des «drones kamikazes» par les combattants rebelles contre les véhicules blindés au cours de cette bataille qui continue de marquer les esprits.

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans d’Iyad Ag Agaly prétend, via ses plateformes de propagande, utiliser les drones. Le Gsim déclare avoir «surveillé et suivi les batailles de Boni au Niger, le 20 mai 2024 et de Kpékankandi au Togo, le 20 juillet 2024 par des drones». Lors de l’attaque contre une position de l’Armée malienne à Niafunké, le 24 novembre 2023, le Gsim a diffusé des images analysées par de nombreux spécialistes comme provenant d’un drone. L’Etat islamique au grand Sahara (Eigs) aurait acquis aussi des drones, de l’avis de nombreux observateurs.

Selon Wamaps, un bloc traitant de la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, «les tactiques, techniques et procédures avec des drones de surveillance ou chargés d’explosifs constituent un nouveau mode d’attaque aux mains de groupes terroristes et des mouvement séparatistes».

Ces informations accréditent la thèse selon laquelle l’utilisation des drones n’est plus l’apanage des seules Forces armées de défense et de sécurité des Etats. De nombreux spécialistes redoutaient l’hypothèse que ces engins soient utilisés aussi par des groupes armés non-étatiques. Comment ces groupes se sont-ils procuré les drones ? Quand et où ces combattants ont-ils appris à les piloter ? Jusqu’où pourraient-ils aller? Quel danger l’acquisition de ces drones par ces groupes représente-t-elle pour la sécurité sous-régionale, voire mondiale?

La guerre au Sahel est en train de subir une profonde mutation. L’utilisation de drones par les groupes armés du FLA, d’une part et par le GSIM ou de l’EIGS, d’autre part, marque une étape supplémentaire dans cette guerre d’usure au Sahel. L’acquisition et la maîtrise de ces technologies de guerre par des groupes armés rebelles et radicaux suscitent de graves inquiétudes. Car les groupes armés non étatiques, qui combattent au Mali et ailleurs dans le Sahel, ont une capacité d’adaptation et de réorganisation très rapide. Ils ont – hélas ! – aussi une longueur d’avance sur la réponse gouvernementale. En général, en tout cas.

Par Chiaka Doumbia

Le Challenger

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