L’hôtel Onomo de Bamako a abrité le cadre de la tenue de l’atelier de validation de l’étude sur le financement de l’enseignement supérieur au Mali. L’objet de cette étude est d’analyser les mécanismes et sources actuelles de financement du sous-secteur et de proposer des mécanismes de financement pérennes impliquant des acteurs potentiels de l’enseignement supérieur. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce jeudi 27 mars sous l’égide du secrétaire général du ministre de l’éducation Kinane Ag Gadega, accompagné par le coordinateur du projet PADES, Pr Bakary Cissé en présence de nombreuses hautes personnalités.
Le Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES) a pour objectif d’améliorer la gouvernance du secteur de l’enseignement supérieur, institutionnel, la pertinence des programmes de formation. Il s’agit aussi de renforcer la capacité des institutions d’enseignement supérieur, de former les diplômés hautement qualifiés et dotés de compétences répondant aux besoins du marché du travail.
Prenant la parole, le coordinateur du PADES, Pr Bakary Cissé, après ses mots de bienvenue et de remerciement, dira que le rapport présenté s’inscrit dans l’un des deux grands axes autour desquels s’articule l’action du PADES : la gouvernance institutionnelle améliorée. Plus précisément, dit-il, cette approche se situe dans la série d’analyses menées dans ce cadre et qui portent sur la production régulière d’informations de qualité concernant les étudiants dans le cadre du déploiement du système informatisé de gestion, sur l’insertion professionnelle des sortants et la satisfaction des employeurs, sur l’analyse, en cours d’exécution, des questions institutionnelles et de gouvernance au sein de l’enseignement supérieur privé a-t-il expliqué.
Et d’ajouter qu’un constat s’est d’abord imposé : l’enseignement supérieur malien est doublement complexe : dans ses statuts d’abord puisqu’un enseignement privé se développe rapidement aux cotés des institutions d’enseignement supérieur publique sans communication entre ces deux composantes, les établissements publics sont eux-mêmes de nature variable avec, d’un côté, les grandes écoles qui peuvent sélectionner les universités à l’entrée et fixer le montant des frais de scolarité et, de l’autre, les quatre universités de Bamako qui doivent accueillir les nombreux étudiants orientés vers elles et qui disposent, comme ressources propres, de frais de scolarité d’un montant très faible (5000 FCFA par et par étudiant) et fixé par l’Etat estime le coordinateur du PADES.
Quant au secrétaire général du ministre de l’éducation nationale, M. Kinane Ag Gadega, dira que le système de l’enseignement supérieur du Mali connait des difficultés multiformes depuis des années. Différents fora ont été organisés par le passé pour trouver des solutions de sortie de crise. Ils ont, pour la plupart, recommandé, entre autre actions, d’initier dans les meilleurs délais la mise en place de stratégies pour une bonne gestion des flux.
L’Etat malien accorde une grande priorité budgétaire à l’éducation avec près du tiers de son budget accordé à l’éducation contre le quart dans la CEDEAO. A l’intérieur de ces ressources accordées à l’éducation, l’enseignement supérieur reçoit environ 20% a-t-il expliqué.
A ses dires, il est important de rappeler que la présente étude fait suite à deux études déjà effectuées : il s’agit de « l’enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur du Mali (promotion 2011-2015) » et l’enquête sur la satisfaction des employeurs de la performance des sortants recrutés ».
Il ne doute pas qu’après la présentation des résultats de cette étude, vos observations/commentaires et recommandations aideront à améliorer la qualité du rapport.
Pour terminer il les a exhorté à suivre avec intérêt la présentation des résultats de cette étude, en souhaitant plein succès aux travaux, il a déclaré ouvert les travaux de validation du rapport final de l’étude sur le financement de l’enseignement supérieur au Mali.
A noter que cette étude a un cout global d’environ 30 millions de dollars pour cinq ans.
Rappelons que cet atelier a duré qu’un seul jour c’est-à-dire la journée 27 mars jeudi 27 mars.
Gaoussou Kanté
Source: Malijet