À l’Hôtel Salam, les 22, 23 et 24 janvier derniers, s’est tenu un atelier de formation pour l’utilisation des langues nationales dans le fondamental et dans la formation professionnelle au Mali. C’était sous la présidence du Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne, Amadou Koïta, et d’autres partenaires nationaux et internationaux.
L’atelier de formation pour l’utilisation des langues nationales dans le fondamental et dans la formation professionnelle est le fruit de partenariat des bureaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) à Bamako, Abuja et l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (Ifef/Elan), en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale et celui de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne du Mali.
Comme objectif cet atelier vise à contribuer à l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages à travers l’introduction des langues nationales dans le fondamental et la formation professionnelle au Mali.
L’amélioration de la qualité des systèmes éducatifs est au cœur de l’agenda 2030 qui recommande dans ses Objectifs de développement durable (ODD) 4, cible 4.1 et 4.6 l’utilisation des langues du milieu dans les systèmes d’éducation formelle et non formelle dans les contextes multilingues et multiculturels et un accès équitable à un enseignement technique et professionnel à un coût abordable à travers le développement de compétences nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat.
A ses dires d’Amadou Koïta, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, l’utilisation des langues nationales occupe une place de choix dans les nouvelles orientations de la politique éducative du Mali, prises pour l’horizon 2028. Il a remercié l’UNESCO pour son soutien constant au Gouvernement du Mali dans l’amélioration du système éducatif de notre pays.
Il faut comprendre à travers cet atelier que l’utilisation des langues nationales à l’école est sans doute un déterminant dans le développement cognitif et affectif, mais il est aussi une stratégie certaine d’atténuation des risques d’échec scolaire à cause de la contextualisation sociolinguistique de l’éducation. Cette perception vient d’être réactualisée lors de la conférence de Nairobi, au Kenya, tenue en avril 2018 qui invite les Etats à promouvoir l’enseignement et l’apprentissage dans leurs langues maternelles en particulier dans les premières années d’éducation.
Enfin, le Ministre Koïta s’est dit convaincu que des lendemains escomptés suivront le présent atelier.
Mahamadou Sarré
Source : L’Observatoire