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Enquête sur les profils de pauvreté des 703 Communes du Mali de 2006 à 2017 : Les Résultats publiés par l’ODHD

De 2006 à 2017, pour peser l’évolution des profils de pauvreté des 703 Communes du Mali, l’Observatoire du Développement Humain Durable (ODHD), sous la conduite du Ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté et ses partenaires comme l’UNICEF, a mené une enquête. Les résultats viennent d’être publiés par l’ODHD le 27 décembre dont notre rédaction a reçu copie.

Cette étude, indique le ‘étude, a permis  d’analyser  de façon dynamique les indicateurs  socioéconomiques  tels que l’accès à l’électricité, l’eau potable, la présence  d’une  banque et l’existence  d’outil  de  planification locale. De plus, elle a permis  de construire  des indices, à partir  d’une analyse factorielle, afin de suivre  l’évolution  du bien  être  des communes  en matière  d’offre  d’infrastructures  sociales  de base.

Cet indice, indique  la note, est obtenu à partir  d’un ensemble  d’informations sociales et économiques. Il se définit selon elle par rapport à l’offre  de  service sociaux et économiques de base  à travers  les infrastructures d’éducation  et  de  santé, les  routes, l’eau et l’assainissement, l’énergie, les marchés, les guichets  de banques, etc. Une autre  dimension   de  cette offre, souligne la lettre, concerne  les  équipements  et la disponibilité  des  ressources  humaines  qui  conditionnent  la fourniture  véritable  des services.

La  présence  de  l’EDM (Energie du Mali) dans  les communes

Au Mali, indique  l’enquête, le niveau  d’électrification  dans  les  communes  a pratiquement  doublé  entre 2006 et 2017. Il a passé  de 6, 7% à 12, 7%. L’accès  à l’électricité s’avère  être  un déterminant   important  pour  le  développement   socioéconomique  des  communes , dit  l’enquête, comme l’attestent les résultats  et l’approche méthodologique  des  précédents  profils  de  pauvreté.

Au niveau  des services d’eau potable (SOMAGEP)

Contrairement  à l’électricité, souligne l’étude, l’accès  des services  d’eau  potable  a  connu  une évolution  en dents  de scie  entre 2006 et 2017. Le taux  de  couverture  des  communes  urbains  par  la SOMAGEP selon elle  a baissé  entre 2006 et 2017 (de 62,2% à 59,5%). Dans  les  communes rurales, poursuit  l’enquête, part contre, on note que  le  taux  de couverture  est  passé  de 1,5% à 3,9%. « Des efforts importants restent à faire  pour, d’une part, accroitre  la couverture  SOMAGEP au niveau  des zones  rurales, et, d’autre part,  réduire la disparité entre  les milieux  urbain  et  rural », a conseillé l’étude.

Bancarisation  des  communes

A  ce  niveau, indique l’étude, dans l’ensemble, on note  une augmentation  progressive  de  la  proportion  de  communes abritant une banque est  restée  la même  (4, 2%) entre 2013 et 2017. La situation, ajoute l’étude, est moins bonne à Kidal avec un pourcentage  nul  en 2017 contre 18,2% en 2013. Ce  constat peut être  dû selon l’enquête  d’insécurité  existant  dans  cette  région.

Planification  au niveau  communal

L’étude  a montré  un désintérêt  pour  la  planification  au niveau  communal. Ainsi, le taux  de  couverture    des  communes  par  rapport  à l’existence  du programme de développement économique, social et culturel (PDESC) est passé  de 99,4% en 2006 à 60,5% en 2017. Le nombre  des  communes  dotées  d’un PDESC  a connu  son plus  bas niveau  en 2017 tant pour le milieu  urbain  que pour le milieu  rural.

Assainissement

Dans  les communes urbaines, révèle  l’étude, le taux de couverture des  communes  en  services  organisé de  ramassage  des ordures  est passé  de  70,3% en 2006 à 75,7% en 2017, après avoir  connu  une  baisse  en 2008 et  en  2013. De même, ajoute l’étude, en milieu rural, le taux  de  couverture  des  communes  en  service  organisé  de  ramassage des ordures  est  passé  de 9, 8% en 2006  16,7% en 2017, après  une  baisse  en 2008 et en 2013.

Evolution  indicielle  des communes

Sur  les 703 communes, indique l’étude, 571 ont connu   une variation  positive  de  leur  indice  soit 81,2% entre 2008 et 2013. Entre  2013 et 2017,  dit l’étude,  619  communes  sur  703 ont connu  un progrès soit 88,1% des communes.  Le progrès désigne, pour  une commune donnée, selon  l’étude,  l’accroissement  de  la valeur  de l’indice  de  développement  entre  deux  éditions  du profil  de pauvreté  des 703 communes  du Mali. Par contre, la régression  correspond  à la baisse  de  cet indice. Au niveau  régional, la  tendance  d’évolution  des  communes  a révélé  les constats ci-après : pour  la région  de  Kayes, on  constate que 77,5% des  communes  ont  connu  une progression  contre  22, 5%qui ont  régressé. Pour  la région  de Koulikoro, on note  que  86,1% des  communes  ont  connu  une progression  contre 13,9% qui ont  régressé. En  ce  qui concerne  la région de  Sikasso, 91,2%  des communes  ont  connu  une  progression contre 8,8% qui  ont  régressé. Dans  la  région  de Ségou, il est  ressorti  que  97,5% des  communes ont  connu une progression  contre  2,5%  qui ont affiché une  régression. Dans  la  région  de  Mopti, 83,3%  des communes ont  connu  une  progression  alors que 15,7% ont  régressé. S’agissant  de  la  région  de  Tombouctou, on constate que 90,4  des  communes  ont  connu  une progression contre 9,6% qui ont régressé. En  ce  qui concerne  la région  de Gao, 91, 7% des communes  ont progressé  sur  la période  par contre 8, 3% ont régressé. Pour  la  région  de  Kidal et  le District  de Bamako, on constate  que  l’intégralité  des communes  a connu  une progression.

L’analyse  comparative des  tendances  d’évolution  observées  pour les  régions montre que : les régions  de Kayes, Mopti et Koulikoro affichent  les  plus  forts  pourcentage des  commune  en  tendance   de  régression avec  respectivement  34,5% 20,2% et 17, 9%. Les  régions   ayant  affiché les plus forts  pourcentages  de  communes  en progression  sont : Sikasso  avec  21,6% ; Ségou avec 18, 6%.

L’appréciation  globale  de la tendance  d’évolution  des  conditions  de  vie des communes, selon  le  rapport,  révèle  une amélioration  de  celles-ci sur  la  période  2013-2017. Cette évolution , dit-elle,  est  la  résultante de la variation (dans le sens  de  l’augmentation) de  l’offre  des  services sociaux  de  base  et  des  infrastructures économiques au niveau  des  communes.

Synthèse  de  Hadama B. Fofana

SourceLerepublicainmali

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