L’équipe d’enquête mise en place par l’Organisation des Nations unies après la manifestation du 27 janvier qui a fait 3 morts et plusieurs blessés à Gao, vient de présenter son rapport. Elle épingle les troupes de la Minusma, et accuse certains manifestants et organisateurs d’être responsables de tournure violente qu’a prise la manifestation. Une thèse que le coordonnateur du CNJ Gao dément.

“Nous étions choqués par ces accusations. La manifestation est légale en République du Mali. Nous avons marché parce que notre Constitution nous l’autorise. A notre grande surprise les forces onusiennes ont commencé à tirer sur nous, ils étaient les premiers à tirer, des tirs qui ont tué nos frères devant nos yeux. Les jeunes ont riposté par des jets de pierre, des cocktails Molotov”, s’indigne Bouhainata le premier  leader de la jeunesse de Gao.

La satisfaction de la population

A Gao, la population se réjouit de cette nouvelle, car elle vient de confirmer une bavure des forces onusiennes. Par la voix du coordonnateur du Conseil national des jeunes (CNJ) de Gao, c’est un sentiment de satisfaction aujourd’hui dans toute la population de la Cité des Askia, “car la vérité vient d’éclater”, souligne encore le patron de la jeunesse de la 7e région.

“Parmi les manifestants tués se trouve un homme, qui laisse derrière lui 4 femmes et plusieurs enfants, dont l’un vient de se marier. Nous voulons une réparation pour leurs familles, le plus vite possible”, lance-t-il.

“Nous resterons derrière le gouvernement. La jeunesse de Gao reste à l’écoute de l’Etat malien, soutient toutes les actions des autorités dans la recherche de paix pour les régions du Nord du Mali. C’est pour cela que nous invitons nos frères de la Coordination des mouvements de l’Azawad à parapher l’accord”, déclare Aboubacrine Bouhainata coordonnateur du CNJ de Gao

Yéhia M. Baby

Stagiaire

Source: L’Indicateur du Renouveau