En 2020, l’élan de la CMDT, actrice clé de la campagne cotonnière, a été considérablement freiné à travers l’effondrement de la production et l’incertitude politique. En ce qui concerne la campagne agricole de 2021, selon la Direction Nationale de l’Agriculture, la subvention de l’engrais et des semences a couté une enveloppe de 15,6 milliards CFA. Une bagatelle assez conséquente, pour bien envisager, voire réussir la campagne de cette année.
Toutefois, les coopératives agricoles de Koutiala, Bougouni, Yorosso ou dans la zone office du Niger, expriment des inquiétudes relatives à la non disponibilité, non seulement de l’engrais, et de l’eau. Les exploitants de ces zones interpellent l’État à intervenir pour un acheminement rapide des engrais subventionnés afin d’éviter une nouvelle crise liée à la culture du coton : « Je dispose de 5 ha, pour environ six tonnes de coton. Mais il n’y a pas assez d’engrais, c’est le gros problème cette année », prévient un exploitant.
La même situation prévaut dans la zone office du Niger à Macina où, les producteurs dénoncent l’indisponibilité de l’intrant. Ils indiquent que les subventions accordées par le gouvernement tardent à être acheminées. Ces acteurs du secteur agricole, estiment que si les engrais n’arrivent pas dans les délais requis, la réussite de la campagne production sera affectée.
Pendant ce temps, la CMDT de Yorosso indique plus de 95% des superficies prévues en coton ont été réalisées et la pluviométrie est jugée satisfaisante. Le Chef du secteur CMDT de Yorosso, M. Somboro, annonce que la réalisation actuelle est de 62 826 ha soit 96%. La production prévue est de 67 100 tonnes pour la campagne 2021.
Le Directeur de la Production Agricole de la CMDT, Ousmane TRAORE, avait laissé entendre au cours d’une conférence de presse tenue le 19 juillet 2021, que le gouvernement a jugé nécessaire de subventionner l’approvisionnement de l’engrais. Il a expliqué que depuis 2008, un Groupement d’Intérêt Economique (GIE) d’approvisionnement en intrants a été mis en place pour approvisionner les producteurs de coton en intrants.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews