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ENGAGEMENT DE LA FRANCE DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU SAHEL : SUR LES CREDITS ALLOUES AUX OPERATIONS MILITAIRES EXTÉRIEURES, 76% ONT ÉTÉ INJECTES DANS LA FORCE BARKHANE AU TITRE DE L’ANNEE 2020

Dans le cadre de ses missions pour la paix à travers le monde, la mission française au Sahel semble être l’une des plus couteuses. Il ressort d’un document rendu public par l’organe spécialisé dans l’information militaire (zone de défense) que rien pour les dix (10) premiers mois de l’année 2020, les surcoûts de l’opération Barkhane représentent 76% des crédits initialement alloués aux opérations extérieures et aux missions intérieures.

 

En 2019, les surcoûts liés aux Opérations Extérieures (OPEX) et aux Missions Intérieures (MISSINT) ont atteint 1,4 milliard d’euros, alors que 950 millions avaient été prévus pour les financer. Si la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-25 prévoit le recours à solidarité interministérielle pour financer la différence, la solution retenue a consisté à redéployer des crédits qui n’avaient pas été consommés par le ministère de la Défense, notamment ceux du Titre 2 (ressources humaines, ndlr).

Pour cette année, l’enveloppe des surcoûts OPEX et MISSINT a été portée à 1,1 milliard d’euros, un montant auquel il faut ajouter 100 millions pour la masse salariale des missions intérieures. Ce qui fait, au total, 1,2 milliards d’euros de « ressources pré-identifiées. » Cela étant, avec notamment les renforts envoyés au Sahel (Barkhane), la poursuite de l’engagement au Levant (Chammal), la mission Lynx et la protection de l’espace aérien des pays baltes dans le cadre de l’Otan, l’intervention à Beyrouth (opération Amitié), la mission de surveillance près du détroit d’Ormuz (Agenor), la participation, ponctuelle, à l’opération navale européenne Irini, la présence au sein de la FINUL (Daman) et le lancement de la mission Résilience, il est à craindre que cette somme soit encore insuffisante, ce qui poserait à nouveau, et pour la énième fois, le débat de la prise en charge de ces surcoûts à l’occasion du traditionnel projet de loi de finances rectificative (PLFR). D’où les questions posées par les parlementaires sur la fin de gestion pour l’exercice en cours à Florence Parly, la ministre des Armées.

« Je ne suis pas en mesure de vous indiquer aujourd’hui le montant définitif des opérations extérieures et des opérations Sentinelle et Résilience, car l’année 2020 n’est pas encore terminée », a répondu la ministre, lors de son audition par le Sénat, le mercredi 14 octobre dernier.

« Nous devons tenir compte à la fois de facteurs majorants, la hausse des effectifs dédiés à l’opération Barkhane, par exemple, et minorants, la moindre utilisation de munitions dans le cadre de l’opération Chammal, les avions basés en Jordanie effectuant désormais essentiellement des opérations de reconnaissance et de surveillance. La somme de ces effets nous donnera le montant définitif des surcoûts OPEX », a-t-elle expliqué. Le seul (…)

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MARDI 20 OCTOBRE 2020

Mahamane TOURÉ

Source : Zone Militaire

NOUVEL HORIZON

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