L’hôtel Salam a abrité, hier mardi, un atelier sur la présentation du prospectus d’investissement du Mali dans le cadre de l’initiative mondiale des Nations unies ‘’énergie durable pour tous à l’horizon 2030’’. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’eau, Moussa CISSE ; en présence du représentant de la Banque africaine de développement, Nyaki Zangbula KANNGBI…
Le représentant de la Banque africaine de développement, Nyaki Zangbula KANNGBI, a rappelé que l’initiative Energie durable pour tous (SE4ALL) a été lancée en 2014 par le secrétaire général des Nations unies, avec trois objectifs pour l’horizon 2030. Il s’agit, dit-il, de parvenir à l’accès universel à l’énergie, de doubler le taux global d’amélioration de l’efficacité énergétique et de doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial.
Selon lui, depuis 2013, la Banque africaine de développement héberge la plateforme africaine du SE4ALL en partenariat avec la commission de l’Union africaine, l’Agence de planification et de coordination du NEPAD et le PNUD. Il a indiqué que le Mali a suivi l’approche régionale SE4ALL pour la région CEDEAO consistant à développer son agenda d’action national SE4ALL, y compris le Plan d’action national pour les énergies renouvelables (PANEE).
« Le réservoir énergétique du Mali est considérable et de nombreuses opportunités d’investissement dans le secteur énergétique sont prometteuses. L’on peut citer principalement les systèmes d’énergies renouvelables en réseau, hors réseau (solaire, hydro et éolien) et les systèmes solaires individuels ; la généralisation du chauffage solaire de l’eau à destination des ménages et des bâtiments publics ; l’efficacité énergétique, notamment la transition vers une utilisation systématique des foyers améliorés (bois-énergie et bioénergie) des technologies d’éclairage économe pour les ménages et le secteur public, des technologies économes de production de froid et des technologies de construction adaptées au climat », a fait savoir le représentant de la banque mondiale.
M. KANNGBI a affirmé que les interventions de la BAD dans le secteur de l’énergie s’inscrivent dans sa vision stratégique qui fait du développement de ce secteur la première des cinq grandes priorités que la Banque s’est données pour les 5 prochaines années.
Le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’eau, Moussa CISSE, a souligné que plus de 100 pays (dont 44 en Afrique) ont adhéré à l’initiative Energie durable pour tous. De ce fait, dit-il, notre pays ne pouvait pas rester en marge de cette initiative, vu les défis nombreux auxquels le secteur de l’énergie fait face. Des défis qui ont pour noms le faible taux d’accès à l’électricité au niveau national ; la prépondérance de la biomasse dans le bilan énergétique et la croissance de la demande et l’insuffisance de l’offre énergétique avec une part importante de la thermique dans le mix énergétique.
Le secrétaire général a informé que les objectifs fixés dans le programme d’action de l’énergie durable visent à accroitre le taux d’électrification national à 63 % en 2020 et 87 % en 2030 ; augmenter considérablement la part de la population ayant accès aux équipements propres de cuisson à 44 % en 2020 et 82 % en 2030 et porter la puissance produite par les centrales solaires photovoltaïques raccordées au réseau à plus de 500 MW.
M. CISSE a indiqué que le prospectus d’investissement du Mali a permis l’identification et l’élaboration d’un ensemble de programmes et de projets réalisables, y compris leurs besoins d’investissements, qui peuvent présenter à des investisseurs privés et publics potentiels. Selon lui, des projets bancables ont été identifiés et répartis entre les projets réalisables dans le court terme (2017-2020), les projets réalisables dans le moyen terme (2021-2025) et les projets réalisables dans le long terme (2026-2030).
PAR MODIBO KONE