Dans l’affaire de surfacturation des équipements d’armement, la bataille de l’opinion bat désormais son plein. Et Soumeylou Boubèye Maïga, dont le parti dénonce « la sur médiatisation et l’instrumentalisation à des fins malveillantes », est passé à l’offensive depuis la semaine dernière et a déjà défini sa ligne de défense qui privilégie une victimisation, une dénonciation d’une chasse aux sorcières (avec Moussa Mara à la manœuvre) et surtout une série de violations de la loi traduite par l’intrusion du Vérificateur général dans le dossier et la mauvaise interprétation des textes appliqués.
L’ancien ministre de la Défense va jusqu’à réfuter les accusations de surfacturation en se prévalant que la Cour suprême n’en a pas fait cas dans son rapport et surtout en soutenant qu’il y a toujours une différence entre le prix du fabricant de celui du fournisseur. Une ligne de défense qui ne résisterait pas à la réalité des chiffres, se prévalent les proches du Végal qui soulignent que la multiplication d’un prix du fabricant par 10 est trop « grave » pour qu’on parle de détournement de deniers publics, d’enrichissement grave et d’association de malfaiteurs. En tous cas, entre les deux camps, la guerre est déclarée. L’issue devra se décider devant les tribunaux. La Cour suprême a déjà transmis son rapport au procureur anti-corruption.
DAK
L’Indicateur du Renouveau