Entre procès en sorcellerie et discussions sur le sexe des anges, les composantes du M5-RFP, mouvement à l’origine de la chute du président IBK, ont fini par étaler au grand jour leurs positions inconciliables.
L’ouverture de la concertation nationale devant poser les balises de la transition, hier au CICB, a en tout cas donné lieu à des anicroches entre militants du « changement ». Issa Kaou N’Djim, coordonnateur des mouvements de soutien à l’imam Mahmoud Dicko, indigné par la rétention de cartons d’invitation par les « partenaires » au détriment de la Cmas, a accusé les hommes politiques d’accaparement de la victoire du peuple.
Péremptoire, il a proclamé la dissolution du M5, dont des jeunes, visiblement conditionnés, ont tenté d’agresser d’anciens ministres. N’eut été l’intervention des forces de sécurité, beaucoup de ces invités de marque allaient être molestés.
De leur côté, les politiques du M5, qui soupçonnent Dicko et sa troupe d’avoir conclu un deal avec les putschistes, pourraient toujours les accuser d’être à l’origine de la belle pagaille de jeudi matin. La victoire ayant plusieurs pères, il n’est pas sûr que les alliés d’hier devenus adversaires résolus puissent enterrer de si tôt la hache de guerre. Avis de tempête politique.
*Se mettre à l’abri
DAK
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