Il n’y a pas de bras de fer entre le peuple et celui qu’il a élu « , a déclaré le parrain de la CMAS et l’autorité morale du M5-RFP, qui estime que » IBK comprend mal la revendication du peuple « .
Selon lui, son grand-frère est en train de faire le contraire de ce qui a été demandé par le peuple. » Je lui ai demandé de dialoguer mais il aime le bras de fer pour entretenir la crise parce que mon grand-frère vit des crises « , a dénoncé l’imam Dicko, qui précise que le pays va de crise en crise sous le régime d’IBK. » Lorsqu’une crise prend fin, il déclenche, luimême, une autre crise « , a-t-il affirmé.
L’Imam de Badalabougou a révélé les raisons qui l’ont révolté après avoir opté pour le maintien d’IBK. A l’en croire le président IBK était dans la disposition de dissoudre l’Assemblée nationale et de reformer le gouvernement mais a changé d’avis après avoir eu le soutien de la France. » Les Français doivent nous respecter. Pourquoi la France s’ingère-t-elle dans la gestion de notre pays ? « , a interrogé l’imam Dicko, qui affirme que » le destin du Mali ne peut pas se décider dans les chancelleries « .
L’imam a aussi confirmé avoir rencontré l’actuel président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) Chérif Ousmane Madani Haïdara. De plus, il invite ce dernier à se joindre à sa lutte qui est de restaurer la nation malienne. Il annonce qu’il démarchera le guide d’Ansar Edine afin que tout le monde puisse se retrouver pour ce combat.
Tout en réitérant son souhait de voir Boubou Cissé démissionner, l’autorité morale du M5 a rappelé que l’actuel Premier ministre n’a aucune base politique encore moins la légitimé pour pouvoir ressembler. Il a critiqué le fait que tout le monde s’improvise en médiateur. » On ne gère pas un pays de cette façon « , s’est-il insurgé.
Pour le rassemblement de demain, l’imam, réputé grand mobilisateur, appelle les Maliens à cette » grande mobilisation décisive qui sera inscrite dans les annales de l’histoire » pour démontrer au monde que » nous sommes un peuple debout « . Il invite, néanmoins, les manifestants à ne pas barricader les routes ni casser de vitres.
Cette sortie sera la quatrième en l’espace de trois mois. Elle intervient après l’échec des négociations conduites par la CEDEAO, soutenue par la Communauté internationale.
Moussa Sayon CAMARA
Source : l’Indépendant