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[En direct] Algérie : nouvelle journée de mobilisation contre le 5e mandat de Bouteflika

Une semaine après le début de la contestation contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, une nouvelle journée de mobilisation a débuté vendredi, prévue dans plusieurs villes du pays. Répondant à des appels sur les réseaux sociaux, les manifestants dénoncent la candidature du président à la présidentielle du 18 avril.

• Un nouvel appel à manifester a été lancé pour ce vendredi en Algérie, une semaine après le début de ce mouvement de contestation. 

• Les manifestants dénoncent la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. 

• Le président Abdelaziz Bouteflika est en Suisse depuis dimanche 24 février pour des « soins périodiques », selon une source officielle. Il doit rentrer en Algérie dimanche pour déposer son dossier de candidature. 

Avec nos correspondants à Alger : Hamdi Baala, Zahra Rahmouni et Djamila Ould Khettab; et à Paris : Farid Alilat

12h18 – Le ministère de l’Intérieur préconise d’« éviter les confrontations »

Dans une circulaire envoyée aux walis ainsi qu’à la police, la gendarmerie et la sécurité intérieure, sur les mesures à prendre, le ministère de l’Intérieur a donné l’instruction d’éviter les confrontations et de n’utiliser la force que dans des situations critiques. Le ministère a aussi demandé le renforcement des mesures sécuritaires déjà prises lors des marches de vendredi dernier afin « d’encadrer et de contenir » les manifestations. Pour ce faire, le département de Noureddine Bedoui prescrit une approche « flexible et graduelle » selon l’évolution de la contestation.

Concernant Alger, le document demande aux forces de l’ordre de travailler avec le « principe d’interdiction des marches » dans la capitale. Si de grands rassemblements ont lieu, « il faut éviter les confrontations et encadrer les trajectoires des marches ».

Un point dans la circulaire cite spécifiquement le leader de l’ancien Front islamique du salut (FIS), Ali Benhadj, et ordonne de lui interdire de rejoindre les manifestations.

11h37 – Calme à Alger, d’autres villes se préparent

Le calme règne encore à Alger, tandis que des cortèges se forment dans d’autres villes, comme à Bouira (Nord), Tiaret (Centre), M’Chedallah (à 100 km à l’est d’Alger) et Annaba (Nord-Est). À Ghardaïa, à 600 km au sud de la capitale, des manifestants scandent sur une place publique « Algérie chouhada (martyrs) ».

À Sétif, à 300 km à l’est d’Alger, des manifestants se préparent en scandant « Y’en a marre de ce pouvoir ! »

10h40 – Ali Benflis : « Le peuple dira non au cinquième mandat »

L’ancien Premier ministre Ali Benflis est arrivé sur la place Audin, au centre d’Alger pour participer à la manifestation qui n’a pas encore débuté à Alger, contrairement à Tiaret. « Le peuple algérien dira aujourd’hui non à la hogra [l’humiliation, ndlr]. Non aux intimidations, non à la répression, oui à la souveraineté du peuple et non au cinquième mandat ! », a-t-il déclaré à la presse.

Candidat aux présidentielles de 2004 et 2014, Ali Benflis n’a pas encore pris de décision officielle quant à sa participation au scrutin d’avril. Son parti se prononcera dimanche 3 mars.

10 heures – Premières interpellations à Alger

Plusieurs fourgons de police sont positionnés devant la Grande Poste d’Alger, au niveau de la place Audin, le square Port-Saïd et la Place des Martyrs au pied de la Casbah. La présence est d’autant plus importante en direction de Bab El Oued, dont beaucoup sont à pied et en civil.

Des fourgons de police sont aussi stationnés dans les rues adjacentes du siège de la wilaya d’Alger et des dizaines de policiers sont postés devant les portes de l’Assemblée populaire nationale (APN). « Deux interpellations » ont déjà été recensées, selon deux policiers.

9h30 – Un important dispositif sécuritaire déployé

Alors que les manifestations n’ont pas encore débuté à Alger, un impressionnant dispositif sécuritaire est déjà déployé dans les rues de la ville, bien plus importante que lors de la première manifestation du 22 février.

Des blindés anti-émeute sont déployés et des hélicoptères sillonnent le ciel. Un renfort de la gendarmerie a également été aperçu dans la nuit par des internautes. Les services de sécurité ont reçu des instructions fermes de ne pas réprimer les manifestants qui défileront dans la capitale.

Des ordres stricts ont néanmoins été donnés afin d’empêcher des manifestants de monter au siège de la présidence, situé dans le quartier du Golfe. Des troupes d’élite ont été déployées tôt ce matin autour des bâtiments de la présidence ainsi que le long des rues donnant accès au palais d’El Mouradia. Lors de la marche du vendredi 22 février, la police anti-émeute a fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser des manifestants qui tentaient de se rendre à El Mouradia.

SourceJeune Afrique

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