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Emploi et Formation Professionnelle au Mali : La touche de la diaspora

La mise en valeur du potentiel et des ressources de la diaspora par le partage de savoirs et de savoir-faire innovants en faveur du développement a motivé la Conférence de haut niveau pour la mobilisation des compétences de la Diaspora pour l’emploi au Mali. Cette rencontre placée sous le patronage du Premier Moctar Ouane, se voulait un mécanisme innovant de mobilisation de compétences, de soutien, de structuration et de transfert des compétences des maliens de l’extérieur pour le développement.

La Diaspora malienne compte environ 2,5 millions de ressortissants. Elle représente 82,33% dans les pays de la sous-région, 7,9% dans le reste du Continent et 9,77% en Europe. Selon les statistiques de l’UNDESA en 2017, les principaux pays de destination des migrants maliens sont la Côte d’Ivoire avec 359 579, le Nigeria avec 165 795 et la Mauritanie qui enregistre 105 674.

Au Mali, les pratiques relatives et emplois professionnelles ne semblent pas évoluer depuis 60 ans. Le pays dispose actuellement 18 centres de formations professionnelles dont 13 opérationnels. Il est nécessaire, selon les responsables du département de l’emploi et de la formation professionnelle, de changer ce paradigme.

Véritable levier de développement socio-économique du pays avec une participation à hauteur de 538 milliards de FCFA en 2017, selon la Banque Mondiale, qui classe le Mali à la 10ème place des pays qui ont reçu le plus d’argent de leur diaspora. Le transfert de fonds représenterait 3 fois le volume de l’aide publique au développement.

Au-delà de l’apport financier, il s’agit pour le département en charge des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, un partenariat stratégique, un tandem gouvernement du Mali-Système des Nations Unies.

« La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans une double approche notamment celle institutionnelle interministérielle réunissant les ministères des maliens de l’intégration africaine et celui de l’emploi et de la formation professionnelle en plus d’une dizaine de départements sectoriels. En capitalisant les compétences et les expertises au sein de la diaspora, le programme propose l’amélioration des jeunes à l’emploi et à la formation professionnelle de qualité et à l’entreprenariat. La seconde approche est celle partenariale entre le gouvernement du Mali et le système des nations unie qui s’inscrit sur un alignement dans le cadre du CREED 2019-2023, le cadre de coopération des nations unies pour les ODD et la stratégie jeunesse des nations unies », a indiqué Dr Nema Guindo Tangara, secrétaire général du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine.

Le programme, qui s’étend sur cinq années, nécessite un engagement financier conséquent : « A cette étape, il est compliqué de donner un chiffre. Il faut partir d’abord des besoins construits avec tout le monde. Il ne faut pas que ce soit un programme qui parte de l’intérieur. Il fallait échanger avec les différents partenaires et directions.

Aussi, le point focal du projet, Mahamadou Cissé, précise que le programme n’a pas vocation à se limiter seulement à Bamako en vue de diversifier le flux financier dans les capitales régionales où il y a moins d’opportunité. Aujourd’hui, 70% des recettes publiques sont dépensées à Bamako. Un nécessaire rééquilibrage de la balance est annoncé pour renverser la tendance de la courbe du chômage dans le pays. Et le facteur mobilité s’inscrit désormais dans les nouvelles stratégies de développement. En effet, l’apport multidimensionnel réside dans le transfert de compétences intellectuelles ou techniques de la diaspora.

« C’est de Kayes à Kidal. Quand on parle de jeunes et de métiers, généralement il s’agit des jeunes laissés à eux-mêmes loin de la capitale. Il faut faire en sorte qu’ils ne soient pas des proies faciles. »

Durant deux jours, sanctionnées par une vingtaine d’activités, la centaine de participants ont formulé des recommandations réparties en quatre actes : « L’acte n°1, c’est comment favoriser la mobilité et le transfert des compétences de la diaspora, l’acte n°2, c’est comment améliorer le climat des affaires et favoriser l’entrepreneuriat du produit donné en vue d’entreprendre au Mali. Car il faut donner envie de donner de son temps et de sa compétence. L’acte n°3, c’est faciliter l’accompagnement de l’intégration économique des bénéficiaires. L’acte 4 consiste à avoir une perspective panafricaine du programme », a déclaré le point focal du programme au MEFP.

Andiè A. DARA 

Source: Bamako News
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