Une forte délégation de la Fédération Malienne des Associations de Personnes Handicapées (FEMAPH) conduite par sa Présidente, Mme DJIKINE Hatouma GAKOU, a été reçue en audience ce mercredi après-midi par le Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (MEFP). Entre le Mohamed Salia TOURE et la délégation, il a été question de la prise en compte des personnes handicapées dans les politiques et plans d’action pour l’emploi et la formation professionnelle.
Cette rencontre a été une occasion pour la FEMAPH de faire un plaidoyer auprès du nouveau MEFP et de jeter les bases d’une collaboration fructueuse entre la FEMAPH et les acteurs de l’emploi pour le bonheur des personnes handicapées.
Estimée à plus de 2 millions de personnes au Mali, cette frange importante de la population, selon les responsables de la FEMAPH, fait face à des barrières institutionnelles, économiques, sociales et environnementales qui méritent d’être résolues pour leur intégration dans la société.
De nos jours, nombreuses sont les personnes handicapées qui se déclarent dépendantes de leur famille ou de leurs voisins. Ces personnes ont, du fait de leur handicap, un accès difficile aux services de base, notamment l’éducation, la santé, l’eau la formation professionnelle, l’emploi, le crédit, etc. Cette exclusion est encore plus importante pour les femmes handicapées.
Des différentes interventions, lors de cette audience, il ressort que plus de 600 jeunes diplômés handicapés n’ont pas d’emploi au Mali. Au-delà de ce chiffre ce chiffre jugé très alarmant, on apprend que plus de 80% des personnes handicapées ne sont pas scolarisées ou déscolarisées.
Dans ses propos, la Présidente de la FEMAPH de rappeler que le Mali a signé et ratifié la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées depuis 2008, la Convention N°159 du BIT relative à l’emploi et à la formation professionnelle des personnes handicapées. Il dispose d’une Loi N° 2018-027 du 12 juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap.
Aussi, l’insertion professionnelle est considérée comme une condition sine qua non de la garantie du droit à l’autonomie sociale et économique des personnes en situation de handicap.
Malgré un tableau peu reluisant, force est de reconnaître que les différents gouvernements ont fait des efforts pour l’emploi des personnes handicapées. Surtout le ministère en charge de l’Emploi, à travers les différents programmes, l’APEJ et l’ANPE.
D’ailleurs, a fait savoir Mme DJIKINE, le Mali et ses partenaires ont établi un plan d’action définissant les axes stratégiques d’action nationale, notamment en ce qui est de la Formation et l’Emploi, la formation professionnelle et l’emploi des personnes handicapées, l’insertion dans les programmes de formation professionnelle ordinaire. De même, il s’agit de l’amélioration de l’accessibilité des centres de formation et des postes de travail.
Après avoir écouté attentivement ses interlocuteurs, le ministre a donné l’assurance de son engagement à renforcer le cadre de collaboration existant entre les structures relevant de son département et la FEMAPH.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN