En 2013, rien ne laissait transparaître que la stratégie de rupture des verrous de Kona et de Diabali devrait permettre de faire la jonction vers la ville de Ségou, «hub avéré» du plan machiavélique de pénétration Franco-Golfe-Arabique à vocation Atlantiste, pour s’emparer des immenses ressources naturelles hautement stratégiques du Mali et du Sahel.
Neuf ans après, le subterfuge de l’intervention révèle l’implantation d’une Multinationale du Terrorisme financièrement bien structurée et dotée d’arsenaux géostratégiques, politico-militaires et économico-judiciaires des plus sophistiqués et des plus puissants du moment.
Cette Multinationale du Terrorisme favorise et entretient la présence d’un conglomérat international de terroristes sans foi ni loi englobant séparatistes, narcotrafiquants, mercenaires et malfrats de tous bords relayés localement par des apatrides et leurs complices ouest-africains et occidentaux.
L’empreinte de cette entreprise criminelle s’illustre par un cortège de carnages, de charniers, de désastres humains amplifiés sur toute l’étendue du territoire malien et au-delà. Cette situation est en passe d’entamer les fondements mêmes de notre existence aussi bien sur le plan sécuritaire qu’à travers une perdition progressive de nos systèmes de valeurs endogènes. Et notre résignation à une telle réalité n’offre point de félicité.
Dans la perspective de sauvegarde de l’intégrité territoriale et de la préservation de l’unité nationale, les Autorités de la Transition, à travers les Forces Armées du Mali (FAMa), ont fait preuve d’un grand réalisme tiré de notre vécu historique héroïque. Le tremplin d’un tel réalisme porte en lui le sceau d’un cocktail d’inspiration, d’engagement, de volonté, de transpiration et de capacité d’adaptation, susceptibles de muer en une dynamique positive.
Au regard de la posture heureuse des FAMa et nous évertuant à prendre le pouls de notre territoire en voie de pacification, nous sommes en droit de penser que les Autorités de la Transition devraient compter Iyad et Kouffa parmi leurs interlocuteurs. Cette opportunité doit être donnée à nos compatriotes belligérants désireux de déposer les armes pour s’insérer dans la communauté nationale. Cette option qui n’intéresse ni la France, ni l’UE et encore moins l’OTAN, mérite de faire l’objet d’un sérieux examen.
Dans un monde en voie de multi-polarisation où toutes les certitudes sont bousculées, la guerre en Ukraine est une aubaine pour le Pôle-Afrique. Osons quitter notre zone de confort pour garantir la survie et le développement du Mali. L’heure n’est plus à la division. Le Mali se doit d’unir toutes ses filles, tous ses fils, pour la défense de la patrie en danger.
Au regard de la multiplication des attaques des GAT, Espoir Mali Koura (EMK) réitère sa proposition de « Mobilisation générale contre la guerre qui nous est imposée » avec le recrutement de 73.500 volontaires dans les 49 cercles du Mali (1.500 recrues par cercle). Ces nouvelles recrues volontaires, patriotes, aptes au combat opéreront immédiatement et définitivement sous le commandement militaire des FAMa car la lutte risque d’être âpre et longue.
Il serait judicieux que les Autorités de la Transition prennent la mesure de cette urgence et donnent une suite favorable à cette requête. Ces nouvelles recrues volontaires, expression de la légitimité populaire, constitueront un gage de stabilité sur le long terme. La loi n° 04-051 du 23 novembre 2004 portant Organisation Générale de la Défense Nationale nous y autorise.
A l’instar de nos vaillants FAMa, l’instinct patriotique qui sommeille en chacun de nous doit nous guider à aller délivrer les nôtres de leur souffrance au risque de l’ultime sacrifice.
Osons quitter notre zone de confort, résolus de mourir pour le Mali et pour l’Afrique !
Dr. Alassane DIARRA/Comité de Pilotage- EMK, Magnambougou 202 rue 372, Bamako