Pour réussir, certaines femmes s’engagent résolument dans le petit commerce en multipliant les initiatives et actions concrètes. Pour Mme Tounkara Saran Kané, vendeuse de l’eau en sachets plastiques, la persévérance dans le travail bien fait et son courage paient, car le bonheur est porté dans son foyer.
Cela fait cinq (5) ans que Mme Tounkara exerce ce métier. Elle habite Missira, dans la Commune II du District de Bamako, avec ses sept enfants. Vendre de l’eau en sachets plastiques est un métier qu’elle a appris à côté de sa grande sœur. Elle est aussi dans l’alimentaire, au marché de Médine « Sugu-Koura », près de la place des Sikassois. Outre l’eau en sachets plastiques, elle livre d’autres produits locaux de premières nécessités. Elle est très passionnée pour son travail. Pour elle, vendre de l’eau fraîche dans des sachets plastiques en détail ne doit pas être quelque chose d’humiliant. « Moi je cherche honnêtement mon pain quotidien dans cette activité pour aider mon mari dans la prise en charge de notre ménage, de nos enfants et de ma famille», nous a-t-elle déclaré fièrement. Mme Tounkara Saran Kané a toujours su se montrer moralement et professionnellement admirable devant ses clients et ses partenaires. Elle se dit qu’étant donné que l’eau est la source de la vie il doit être bénéfique de la revendre fraiche. Surtout en cette période de fortes chaleurs où les gens ont beaucoup besoin d’eau par rapport aux autres saisons de l’année.
Selon Mme Tounkara, «l’eau minérale qu’elle possède est revendue à 25 FCFA le petit sachet et le prix d’achat chez son fournisseur revient à 300FCFA le paquet dans lequel se trouvent 30 pièces de sachets. Par paquet, elle peut revendre à 750 FCFA avec une marge de bénéfice de 450FCFA. «Ici, la perte ne dépasse pas un ou deux sachets par fois », a t-elle affirmé.
Ainsi, par jour, elle peut vendre 8 à 10 paquets. Elle dit avoir en sa possession un bon réfrigérateur en plus d’un congélateur. « Mon eau en sachets est très sollicitée à cause de sa fraicheur », dira-t-elle.
Côté difficultés, notre interlocutrice nous précise que c’est emballage qui pose problème souvent. Ainsi, des sachets arrivent chez elle sans être bien remplis. Un problème qui est vient directement de l’usine ou des fournisseurs. Or, les clients sont très exigeants lorsqu’il s’agit d’eau potable. D’après elle, c’est jeudi et vendredi qu’elle est ravitaillée par ses fournisseurs et que ses jours fastes sont notamment lors des grandes cérémonies (baptêmes, mariages, décès, etc.).
Réalisée par Fatoumata Bintou TOUNKARA
Source: LE COMBAT