Les soldats maliens viennent de connaître un autre revers à Mopti. L’un de leurs véhicules a atterri sur une mine ce mardi 9 février, et une explosion s’en est suivie « dans le secteur de Mondoro », situé près de la frontière burkinabè. Le communiqué signé du ministre malien de la défense fait état de trois morts et deux blessés, a-t-on appris de Jeune Afrique.

Les soldats maliens sautent sur une mine à Mopti.

Les soldats maliens sont véritablement dans une mauvaise passe en ce moment. Après l’attaque de Tombouctou du 5 février dernier qui a causé la mort de l’un d’entre eux, voilà qu’une mine vient de faire voler en éclat l’un de leurs véhicules. Ainsi que l’explique Tièman Hubert Coulibaly, le ministre malien de la défense : « Un véhicule d’une patrouille des Forces armées maliennes (Fama) a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) dans le secteur de Mondoro. Les Fama déplorent trois morts et deux blessés évacués sur Mopti. »

Ce communiqué tombe comme un véritable couperet sur la tête des populations maliennes qui ne savent plus à quel saint se vouer. Quasiment prises en otage par ces groupes jihadistes qui pullulent au Nord-Mali, elles tentent, tant bien que mal, de sortir la tête de l’eau, sans succès. Le ministre Tièman Coulibaly tente tout de même de les rassurer en essayant un autre baroud d’honneur : « Les populations doivent continuer à apporter leur soutien dans la traque des terroristes. »

A l’égard des soldats tombés au champ d’honneur, il a tenu à leur rendre un vibrant hommage et condamne « cet acte lâche et criminel ». Décidé à en découdre, une fois pour toute, avec ces groupes terroristes, il a appelé l’armée régulière à redoubler d’effort et de vigilance dans « la lutte contre le terrorisme ». Cet attentat n’a certe pas encore été revendiqué, mais les regards se pointent d’ores et déjà vers le Front de libération du Macina(FLM) d’Amadou Koufa.

Source: Afrique sur 7