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Embargo de la CEDEAO : La France viole l’espace aérien malien

Depuis le mardi 11 janvier 2022, le chargé du contrôle en route de l’ASECNA, Serge Moufouma a signalé au directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile du Mali, le non-respect des dispositions du NOTAM (de l’anglais « notice to airmen » pour messages aux navigants aériens) de suspension des vols entre les États membres de la CEDEAO et le Mali. Il s’agissait d’un vol de l’armée française qui a effectué un aller et retour entre Abidjan et Gao.

Les NOTAM sont des messages publiés par les agences gouvernementales de contrôle de la navigation dans le but d’informer les pilotes des évolutions potentielles. La tension est donc montée d’un cran au Mali, quand un message entre l’ASECNA et l’autorité malienne a fuité sur les réseaux sociaux. Il indiquait que l’appareil A400 de l’armée française a survolé le territoire malgré la fermeture des frontières du Mali.

Face à ce fait, le Gouvernement du Mali via son porte-parole, Colonel Abdoulaye Maïga a fait un communiqué dans lequel , il informe l’opinion nationale et internationale que « l’aéronef qui était en violation manifeste de l’espace aérien, avait à la fois éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupé la communication avec les organismes maliens de contrôle aérien ».

Ainsi, toujours selon le Gouvernement, en dépit de cette manœuvre frauduleuse, les capacités de défense nationale récemment acquises, ont permis d’identifier et tracer la trajectoire de l’avion. En conséquence, il a dénoncé cette violation de l’espace aérien du Mali auprès des autorités françaises qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la CEDEAO parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali. En outre, le Gouvernement du Mali rappelle qu’à l’application du principe de la réciprocité, suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, il a procédé à la fermeture de ses frontières avec les pays membres de la CEDEAO, excepté la Guinée.

Par ailleurs, tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, il décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien. Avant d’inviter les populations à redoubler de vigilance et à rester mobilisées.

Toutefois, certains spécialistes de la question mettent en doute la question de la violation de l’espace d’autant plus que l’embargo de la CEDEAO ne concernerait pas les opérations militaires. D’autres notes que notre pays ne dispose pas de radars civils primaires, qui permettent d’identifier des cibles aériennes qui ne coopèrent pas. A contrario, le Mali n’a qu’un radar secondaire qui lui fonctionne et communique avec le transpondeur de la cible en question. Comment, alors, sans ce type de radars primaires, nous serions capables de riposter si de telles aventures advenaient encore ?

Source: Bamakonews
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