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Embargo contre le Mali : Des associations de la société civile maliennes portent plainte contre la CEDEAO

Pour protester contre les sanctions prises contre le Mali par la CEDEAO, des associations de la société civile malienne (« Publiez Ce Que Vous Payez », l’ACOMA, l’IRPAD), soutenues par leurs homologues d’Afrique, ont porté plainte contre l’organisation sous régionale. Les dites organisations, le mercredi, 9 septembre 2020 au siège de PCQV, ont fait part des motivations réelles de cette requête qui a été reçue par les instances juridiques de la CEDEAO.

 

La pression est forte de la part des organisations de la Société Civile Malienne soutenues par leurs homologues Africains. Elles viennent, en effet, d’interpeller jusqu’au plus haut niveau les chefs d’États  de la CEDEAO. Cette fois-ci, l’instance juridique de la CEDEAO a accusé réception d’une plainte d’un collectif d’avocats composé de 5 membres ayant  à leur tête, Maître Alpha Habib Koné commis par ces organisations de la Société Civile Malienne soutenues par leurs homologues Africains. Selon Mamadou Goïta de l’IRPAD, ce sont toutes les Sociétés Civiles des pays de la CEDEAO qui se sont misent ensemble pour se dresser contre cette décision. Selon lui, un avocat Sénégalais n’a pas aussi manqué d’emboiter le pas en portant plainte contre la CEDEAO suite à cet embargo sur le Mali. Depuis le 30 août 2020,  l’ensemble de la Société Civile Africaine comme celle de la Mauritanie, le Burkina, le Niger et autres ont signé une déclaration pour signaler leur indignation et ladite déclaration a été distribuée à Niamey. « Cette déclaration est l’illustration parfaite de la synergie d’action de l’ensemble de la Société Civile Africaine. » Mamadou Goïta a rappelé que la CEDAO avait même déclaré  l’année 2020 comme l’année des peuples. Dès lors, selon M Goïta, il y a lieu de  s’interroger comment la CEDEAO peut aller à l’encontre de ses propres décisions ? Selon lui, il faut reformer les textes de la CEDEAO, pour que cette instance puisse devenir la CEDEAO des peuples. Dans ses explications, Maître Alpha Habib Koné, dira que pour eux, l’objectif est de mobiliser et d’informer, faire savoir aux peuples que la saisine est faite en leur nom. Selon lui, ils sont soutenus dans cette action par toutes les Sociétés Civiles  Africaines de la sous-région. Il a fait savoir que ces décisions des chefs d’Etats de la CEDAO sont irrégulières, car les traités  définissent bien les compétences. Selon Me Koné,  c’est la conférence des Chefs d’Etat qui devrait prendre la décision et non seul son président. Il a ajouté que l’acte additionnel même ne prévoit pas cette forme de sanction, car selon lui, cet acte additionnel de 2012 parle plutôt de sanctions politique, judiciaire mais n’a jamais prévu la fermeture des frontières. Alors, ces sanctions contre le Mali sont illégales et violent également la vision 2020. D’ailleurs, il dira que l’acte 2005 de la CEDEAO a été aussi violé. En tout cas, la plainte a été bel et bien reçu, a fait savoir Me Koné. Il ajoutera que d’autres batailles judiciaires seront engagées, car, selon lui, la sanction a porté préjudice non seulement au peuple Malien mais aussi à ceux de la sous-région. Pour sa part, le président de « Publiez Ce que Vous Payez » Abdoul Wahab Diakité, a indiqué que l’ action initiée est nationale et sous régionale. « C’est une action de la Société Civile Africaine qui va faire jurisprudence au niveau de la CEDEAO », a-t-il dit.

Fakara Faïnké

SourceLerepublicainmali

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