Une institution sociale aussi vieille qu’importante que le mariage dont la devise « unis pour le meilleur et pour le pire » détermine le caractère légitime si non sacré des actes qu’il engendre, a tendance à plus se rapporter à une ancienne réputation qu’à une réalité quotidienne de part les comportements peu recommandables de certains individus assujettis aux lois de cette même institution sociale.
L’action de l’homme que nous identifions par SORA ne demeure pas moins une illustration d’une transition entre les valeurs anciennes du mariage et celles qui lui sont attribuées de nos jours.
Si l’on en croit à l’esprit initial du mariage, l’intimité relève du domaine des secrets de couple que les conjoints se doivent de préserver à vis, cependant pour les couples actuels, cela relève plus du domaine des tabous. Et pire encore, ce tabou reste pour SORA un appât, une tentation de piéger ses proies que sont les femmes.
D’après de sources concordantes, SORA a ce caractère indigne d’un homme respectable de dénigrer sa femme légitime auprès des filles en leur racontant son intimité à dessein de les mettre en valeur pour mieux les exploiter. Il faut croire que sa stratégie lui a servit d’entrée chez les femmes pour la simple raison qu’il s’est retrouvé polygame.
La première femme de SORA et sa victime que l’on désigne Mme SORA est une mère de deux enfants, qui souffrait d’un terrible mal psychologique, dû à des complications suite à l’accouchement de son dernier enfant qui lui ont laissé des séquelles. Il arrive que Mme SORA ne parvienne pas à se retenir quand l’envie de pisser se présente pendant le sommeil. L’une des séquelles très gênante que Mme SORA doit gérer désormais, d’abord vis-à-vis de son mari. En effet, ce dernier a su lui alléger le poids de la maladie en lui rassurant de lui faire subir les meilleurs traitements mais surtout de garder le secret jusqu’à la fin de ses jours; une décision qui a réconforté sa femme malgré sa douleur.
Depuis cette décision rassurante, Mme SORA a senti une paix intérieure de savoir que sa maladie ne sera pas divulguée ailleurs. En effet, c’était mal connaitre son mari que de croire qu’il saura préserver le secret.
D’après le récit de la sœur à la victime, elle aurait entendu un matin, à la sortie de la douche pour joindre sa chambre, sa coépouse dire d’une voix moqueuse que c’est logique de se laver au réveil si l’on passe la nuit à pisser.
Sans prêter attention à ce qui se dit, elle continue son chemin; une fois à l’intérieur de la chambre, elle demande à son mari de lui donner la permission d’aller se faire soigner étant donné qu’il n’a pu garder le secret et qu’il lui est devenu impossible de rester au sein de cette famille tant que cette maladie existe. Le mari qui n’avait pas d’autre option que d’accepter la doléance à laisser partir sa femme pour les soins.
Faute de moyens ou manque de confiance à la médecine moderne, Mme SORA a été confier son sort aux traditherapeutes dans le fin fond de Koutiala à environ 150 km de Paissoba.
Quelques temps après SORA a reçu la visite de l’imam de sa localité accompagné de deux autres personnes âgées après la prière du matin pour lui préparer à accepter le départ définitif de sa femme qui n’a pu supporter le traitement sans savoir que c’est lui-même la base de ce qui arrive à sa femme.
Le 03 novembre marquait les 40 jours du décès de Mme SORA à Sablibougou.
Que la paix éternelle du plus clément soit son compagnon.