« Aujourd’hui on ne voit plus le Sénégal comme une équipe anodine. Le Sénégal est une grande nation de football avec son ballon d’or Africain (Sadio Mané) avec des joueurs comme Koulibaly, Idrissa Gana Guèye et Cie qui sont des joueurs que tous les grands clubs européens s’arrachent. Donc le Sénégal fait partie de l’épouvantail Africain pour ne pas dire que c’est la meilleure équipe Africaine. »
« Ce sport là c’est d’abord le respect de l’adversaire. On ne peut pas dire aujourd’hui que nous allons comme une météorite sur ce groupe-là. Il faudra faire attention à plusieurs aspects : Le premier c’est surtout l’état physique des joueurs qu’on va retrouver parce que les éliminatoires du mondial 2022 commencent en octobre. Il faudra voir dans quel état physique nous allons récupérer nos joueurs qui auront beaucoup d’échéances dans leurs clubs »
« Il ne faut pas oublier que nous allons beaucoup voyager, au Congo, en Namibie, au Togo. Avec l’agenda des compétitions qui a été complètement bouleversé avec le retour à une CAN en Janvier-février. Les pelouses seront-elles favorables ? En plus on ne joue pas un match de qualification comme on joue un match de championnat en Europe. »
Néanmoins ne pensez-vous pas que le Sénégal devrait faire prévaloir son statut de numéro 1 Africain ? vice-champion de la dernière CAN 2019…
« Si on suit la hiérarchie normale, le Congo et la Namibie ne devraient pas trop poser de soucis aux « Lions. » Quoi que, la Namibie de Ricardo Manetti reste une équipe assez difficile à jouer. On a vu leur dernier match contre le Maroc qui a eu beaucoup de difficultés pour s’imposer. »
« Il y a aussi le Togo. On se souvient tous de ce qui s’est passé en 2005, lors des éliminatoires de la coupe du monde 2006…On se voyait déjà en coupe du monde avant qu’Adebayor ne viennent brouiller les cartes… À part une ou deux individualités comme Dossevi, Bakola, le Togo a plus un collectif, mais attention la vérité d’aujourd’hui peut ne pas être celle de demain. C’est pour cela que je disais qu’en octobre, l’état de forme de nos joueurs sera déterminant.»
« C’est vrai que Claude Le Roy connait très bien le Sénégal, mais il connaissait le Sénégal des années 1991-1992. Toutefois, il faut reconnaître que c’est un entraîneur qui a bourlingué en Afrique (…) C’est un Sénégalais à moitié. Il connait bien le football du continent noir. »
« Je ne voudrais pas qu’on tombe dans la facilité. Je ne voudrais pas qu’on se dise que c’est gagné d’avance. Le job il faut le faire à la maison, et à l’extérieur. Il faut le faire deux fois plus à l’extérieur qu’à la maison. On n’apprend rien à ces joueurs confirmés ni à Aliou Cissé qui a maintenant l’habitude de ces joutes. Normalement c’est un groupe abordable. Avec un Sénégal dans sa logique, face à des « Lions » qui déroulent, ces équipes ne devraient pas nous poser de problèmes. »
Avec ce nouveau statut de vice-champion d’Afrique, le Sénégal n’est-il pas devenu une cible ?
Vous l’avez évoqué tout à l’heure, c’est un véritable marathon qui attend les joueurs durant ces campagnes à venir. N’est-ce pas le moment idéal pour insister sur la relève ? Convoquer d’autres jeunes talents ?
« Il faut penser à préparer la relève, aujourd’hui on n’a des tops players. Mais seront-ils tous présents ? Pourront-ils tenir le rythme ? Il est impératif de préparer la relève. Le travail qui doit se faire au niveau du staff technique, de la DTN, c’est de doubler les postes. Une grande équipe se prépare avec les titulaires et la relève en même temps. »
Finalement, faudrait-il attendre une potentielle qualification pour les matches barrages pour jauger les « Lions » ?
« À partir des matches de barrage où s’affronteront les dix meilleures équipes pour cinq places qualificatives au mondial 2022. On va passer de la deuxième division à un niveau Ligue des champions. C’est là qu’on pourra jauger le niveau du Sénégal. A vrai dire, le niveau du Sénégal est connu, en réalité il s’agira de maintenir ce niveau. Arriver à répondre à l’adversité tactique au moment venu. C’est là où on doit travailler. »