En 2020, le Mali a enregistré 843 914 cas de paludisme grave soit 31% du total des cas, et 1 700 décès, soit un taux de létalité hospitalière de 2.097. Ces chiffres alarmants ont été révélés par Dr Vincent Sanogo, du Programme national de la Lutte contre le Paludisme (PLNP), à la faveur d’une conférence-débat sur la prévention de la maladie, organisée par la commission nationale paludisme Rotary Club Mali.
A l’initiative de la Commission nationale paludisme Rotary-Mali et ses partenaires, à savoir la sous-commission paludisme du District 910, Malaria, Parterns International et Rotarians Against Malaria Global action Group, le centre d’orientation professionnel en coupe et couture (COPCC), a abrité le lundi 08 novembre 2021, une conférence-débat sur les stratégies de la prévention du paludisme. Cette séance d’information et de sensibilisation a enregistré la présence de plusieurs membres du Rotary Club, notamment le futur gouverneur du Rotary de l’Afrique de l’Ouest, Sunny Akuopha.
Après le mot de bienvenue du promoteur et directeur du COPCC, Sambou Fofana, qui fait l’historique de son établissement, le président de la Commission nationale de paludisme Rotary-Mali, Dr Sékou Marifou Simpara, a souligné, au niveau mondial, le Mali fait partie des dix pays où le nombre de cas et de décès dû au paludisme est le plus élevé avec 33% de cas dans le monde et de 6% des cas d’Afrique de l’ouest. « Cependant le paludisme, est une maladie évitable si l’on applique les mesures de prévention préconisées, comme dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticide. Egalement, le diagnostic et le traitement précoce, du paludisme réduisent l’intensité de la maladie et permet d’éviter le décès », a précisé Dr Simpara. Parmi les axes stratégiques du Rotary International, a-t-il ajouté, deux axes soutiennent directement la santé à savoir le deuxième axe : prévention et traitement des maladies. Le quatrième axe concerne la santé de la mère et de l’enfant. « Au niveau de notre District 9101, il a été créé la sous-commission pour contrer le paludisme à travers les Commissions nationales paludisme installées dans chaque pays du District », a-t-il reconnu.
Dr Simpara a profité de l’occasion pour remercier Malaria Partners International et Rotarians Against Malaria Global Action Group, qui leur ont permis d’offrir 300 kits de tests rapide de diagnostic du paludisme et 100 moustiquaires imprégnées au centre de santé de Dinfara à Ouélessebougou. Le même nombre de moustiquaires imprégnées a été remis aux déplacés de Faladiè.
Dans son exposé, Dr Vincent a fait savoir que l’EDSM de 2018 estime la prévalence du paludisme à 19% au Mali. Cette prévalence, a-t-il dit, est beaucoup plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain (23% contre 2%). Avec cette disparité entre les régions, Sikasso, est la plus touchée avec 30% et le District de Bamako, le moins touché avec 1%. En termes de résultats, il s’est réjoui que le taux de mortalité imputable au paludisme soit de 8,22% pour cent milles habitants en 2020 (DHIS2)
La conférence-débat a pris fin par les mots de remerciement de Sunny Akuopha, à l’endroit des participants qui sont venus écouter ces précieuses informations qui leur seront utiles dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Bintou Diarra
Source : Le Challenger